Les yeux

Le soleil des beaux yeux ne brûle que l’été.
Plus tard il s’affaiblit ; plus tôt, il faut attendre :
C’est un rayon d’avril, pâle encore et trop tendre,
N’échauffant que la grâce au lieu de la beauté.

Au solstice de l’âge un instant arrêté,
C’est un feu qui ferait revivre un cœur en cendre
Une flamme dorant, avant que de descendre,
L’épanouissement de la maturité.

Pourtant, un jour plus doux tremble dans l’aube blanche ;
On dirait que du sein de l’ombre qui l’épanche,
Mystérieux, il garde encore de la nuit.

Le ciel profond n’a pas dépouillé tous ses voiles ;
Parmi l’azur il semble oublier des étoiles,
Et dans les yeux de vierge une aube monte et luit.

Voter pour ce poème!

Albert Mérat Apprenti Poète

Par Albert Mérat

Albert Mérat, né le 23 mars 1840 à Troyes et mort le 16 janvier 1909 en son domicile dans le 14 arrondissement de Paris, est un poète français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Les poètes sculptent la réalité avec des mots. Devenez un sculpteur, tel un Rodin du commentaire.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Billet à Whistler

Frontispice