A l’hirondelle

Fille de Pandion, ô jeune Athénienne,
La cigale est ta proie, hirondelle inhumaine,
Et nourrit tes petits qui, débiles encor,
Nus, tremblants, dans les airs n’osent prendre l’essor.
Tu voles ; comme toi la cigale a des ailes.
Tu chantes ; elle chante. A vos chansons fidèles
Le moissonneur s’égaye, et l’automne orageux
En des climats lointains vous chasse toutes deux.
Osestu donc porter, dans ta cruelle joie,
A ton nid sans pitié cette innocente proie ?
Et fautil voir périr un chanteur sans appui
Sous la morsure, hélas ! d’un chanteur comme lui !

Poésies Antiques

Vos mots ont le pouvoir de réveiller l'esprit, tel un élixir de Voltaire. Osez commenter.

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