Les Plus Lus

  • À Villequier

    Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres, Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ; Maintenant que je suis sous les branches des arbres, Et que je puis songer à la beauté des cieux ; Maintenant que du deuil qui m’a fait l’âme obscure Je sors, pâle et vainqueur, […] Plus

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  • Les mendiants

    Les jours d’hiver quand le froid serre Le bourg, le clos, le bois, la fange, Poteaux de haine et de misère, Par l’infini de la campagne, Les mendiants ont l’air de fous. Dans le matin, lourds de leur nuit, Ils s’enfoncent au creux des routes, Avec leur pain trempé de pluie Et leur chapeau comme […] Plus

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  • Les plaines

    Sous la tristesse et l’angoisse des cieux Les lieues S’en vont autour des plaines ; Sous les cieux bas Dont les nuages traînent Immensément, les lieues Se succèdent, làbas. Droites sur des chaumes, les tours ; Et des gens las, par tas, Qui vont de bourg en bourg: Les gens vaguants Comme la route, ils […] Plus

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  • L’oiseau-lyre

    Dans sa forêt de Tasmanie, un oiseau-lyre, malgré mille splendeurs, éprouvait une angoisse plus lourde, croyait-il, qu’un récif de corail. Il fit appel à moi. Je vins en baleinier, comme dans l’ancien temps. Je le trouvai bougon, jaloux, rongé d’orgueil. Je lui fis un rapport sur les autres oiseaux qui apportaient au monde un sentiment […] Plus

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  • Et le soleil

    Et le soleil boule de feu, déclive sur la mer vermeille. Au bord de la brousse et de l’abîme, je m’égare dans le dédale du sentier. Elle me suit, cette senteur haute altière qui irrite mes narines Délicieusement. Elle me suit et tu me suis, mon double. Le soleil plonge dans l’angoisse Dans un foisonnement […] Plus

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  • Pense à moi

    Si ton cœur, débordant de fatigue ou de peine, Essaye d’oublier la vie qui le déçoit Et cherche un autre cœur qui l’aide et le comprenne, Dans le plus grand secret, je t’en prie, pense à moi. Pense à moi… Car je sais, sans que tu me le dises, Que tu te sens bien seul […] Plus

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  • Le maître d’études

    Ne le tourmentez pas, il souffre. Il est celui Sur qui, jusqu’à ce jour, pas un rayon n’a lui ; Oh ! ne confondez pas l’esclave avec le maître ! Et, quand vous le voyez dans vos rangs apparaître, Humble et calme, et s’asseoir la tête dans ses mains, Ayant peut-être en lui l’esprit des […] Plus

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  • L’or

    Je suis l’or, simulacre étrange de la vie, Mode ultime de l’énergie Que l’homme, prolongeant l’élan primordial, Conçut pour insuffler une âme subalterne À la matière qu’il gouverne, À ses créations de fibre et de métal. Je circule parmi les rêves Et ceux que je touche se lèvent Matérialisés en fantasques moissons D’œuvres d’art, de […] Plus

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  • Mon village

    Une place minime et quelques rues, Avec un Christ au carrefour ; Et l’Escaut gris et puis la tour Qui se mire, parmi les eaux bourrues ; Et le quartier du Dam, misérable et lépreux, Jeté comme au hasard vers les prairies ; Et près du cimetière aux buis nombreux, La chapelle vouée à la […] Plus

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  • Angoisse

    Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps, ô bête En qui vont les péchés d’un peuple, ni creuser Dans tes cheveux impurs une triste tempête Sous l’incurable ennui que verse mon baiser : Je demande à ton lit le lourd sommeil sans songes Planant sous les rideaux inconnus du remords, Et que tu […] Plus

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  • Théophile Gautier

    I Théophile Gautier ! poëte Au regard limpide et vermeil, Dont l’œuvre fut un hymne en fête A la vie ivre de soleil ! A l’heure où la Mort en délire, Avec un regret insensé, Admire encor ton fier sourire Qu’elle éteint de son doigt glacé, Pardonne-moi, maître des charmes, Dont l’esprit s’enfuit vers le […] Plus

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  • Rumination de caldeiras

    de l’être et de la soif arroi au demeurant délabré alphabet en aboi à l’heure où dans le vent il y a squales de l’orage fulgurant le temps d’un bond l’argent de leur gorge les incroyables renversements des cécropies à l’heure où dans le vent et parmi les feuillages il y a de grands tournoiements […] Plus

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