Les petits enfants

Le jour se lève triste, et chaque heure, en silence,
Tombe dans le passé pour ne plus revenir ;
L’hiver a sur les bois jeté son deuil immense,
Et jusques au printemps la terre va languir.

Notre âme aussi languit, et l’humaine croyance
A de mornes hivers qui semblent l’endormir,
Où le doute l’enivre, où la pale espérance
N’est plus qu’une lueur qui commence à mourir.

Mais comme sous la neige on voit encore paraître
Un reste de gazon qui perce et veut renaître,
Quand le doute m’accable et me cache les cieux,

Je regarde sortir de l’école chrétienne,
Le sourire à la bouche et marchant deux à deux,
Les tout petits enfants qui vont à Saint-Étienne.

Voter pour ce poème!

Antoine de Latour Apprenti Poète

Par Antoine de Latour

Antoine Tenant de Latour, né à Saint-Yrieix le 30 août 1808, mort à Sceaux le 27 avril 1881, est un écrivain français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Les mots sont des étoiles qui illuminent notre ciel littéraire. Ajoutez votre lumière, comme Claudel.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Jocelyn, le 16 décembre 1793

L’écran