Les Plus Lus

  • La justice écoute aux portes de la beauté

    une envolée s’immobilise en fougères arborescentes et gracieusement salue en inclinant leurs ombrelles à peine frémissantes une saison plus bas la Reine met pied à terre elle revient dans la confidence des éléments d’une cérémonie où elle a présidé à l’opalisation du désastre et à la transmutation des silicates très simplement elle dépose sa couronne […] Plus

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  • Survie

    Je t’évoque bananier pathétique agitant mon cœur nu dans le jour psalmodiant je t’évoque vieux hougan des montagnes sourdes la nuit juste la nuit qui précède la dernière et ses roulements d’ennui frappant à la poterne folle des villes enfouies mais ce n’est que le prélude des forêts en marche au cou sanglant du monde […] Plus

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  • Sans instance ce sang

    toujours, pas tant vif que beau, l’air, sauf ce souffle que nous pousse la vraie terre, langue bleue et fidèle précation d’ancêtres je vois, descendant les marches de la montagne, dans un dénouement que rendent vaste les papillons, les reines qui sortent en grande dentelle de leurs prisons votives elles s’étonnent à bon droit que […] Plus

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  • Au serpent

    Il m’est arrivé dans l’effarement des villes de chercher quel animal adorer. Alors je remontais aux temps premiers. En défaisant les cycles en délaçant les nœuds en brisant les intrigues en enlevant les couvertures en tuant mes otages je cherchais. Fouineur. Tapir. Déracineur. Où où où l’animal qui m’avertissait des crues Où où où l’oiseau […] Plus

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  • Aux îles de tous vents

    des terres qui sautent très haut pas assez cependant pour que leurs pieds ne restent pris au pécule de la mer mugissant son assaut de faces irrémédiables faim de l’homme entendu des moustiques et soif car ce sont pains allongés pour un festin d’oiseaux sable à contre-espoir sauvé ou des bras recourbés pour recueillir au […] Plus

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  • Conciliabules

    A grignoter un levant à replier un couchant Les animaux se seront enfuis emportant hors de la ville sa dernière clé de chaleur. Pour l’heure il n’est question à peine que d’une porte à démasquer en tâtonnant à travers la désolation de l’intime terreau jusqu’à la vitesse de tendresse hasardeuse qui fait mon frère l’arbre […] Plus

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  • Bucolique

    Alors tout doucement la terre se pousse une crinière, vire en manœuvrant sa tête bien huilée de poulpe, roule dans sa cervelle une idée très visible à l’endroit des circonvolutions, puis se précipite à toute allure, emportant en un vol ténébreux de roches et de météores, la rivière, les chevaux, les cavaliers et les maisons. […] Plus

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  • En vérité…

    la pierre qui s’émiette en mottes le désert qui se blute en blé le jour qui s’épelle en oiseaux le forçat l’esclave le paria la stature épanouie harmonique la nuit fécondée la fin de la faim du crachat sur la face et cette histoire parmi laquelle je marche mieux que durant le jour la nuit […] Plus

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  • Léon g. damas feu sombre toujours… (in memoriam)

    des promesses qui éclatent en petites fusées de pollens fous des fruits déchirés ivres de leur propre déhiscence la fureur de donner vie à un écroulement de paysages (les aperçus devenant l’espace d’un instant l’espace entier et toute la mémoire reconquise) une donne de trésors moins abyssaux que révélés (et dévoilés tellement amicaux) et puis […] Plus

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  • Entrée des amazones

    à Pierre Aliker à l’heure des faillites frauduleuses, nourri d’enfants occultes et de rêves de terre, il y a notre oiseau de clarinette, luciole crépue au front fragile des éléphants et les amazones du roi de Dahomey de leur pelle restaurent le paysage déchu des gratte-ciel de verre déteint, de voies privées, de dieux pluvieux, […] Plus

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  • Fantasmes

    La mise en train ne se fait pas au train rafale Elle reste empêtrée dans le commencement du matin Et son ordinaire accoutrement de brouillard La collusion du silence s’est chargée de l’ensemble C’est un peuple de cris sous le talon de fer Cris serpents Cris crotales Cris lézards attendant le soleil Cris phasmes desséchés […] Plus

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  • Torpeur de l’histoire

    entre deux bouffées d’oiseaux personnels l’hébétude et la route à mi-côte gluante d’un sperme cétacé le malheur au loin de l’homme se mesure aux silences de ce volcan qui survit en clepsydre aux débris de son courage la chose à souhaiter c’est le vent je me mets sur le passage du vent pollens ou aile […] Plus

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