Les Plus Lus

  • Le réveil (2)

    Le soleil s’est levé du milieu des collines Comme le premier-né divin des nuits d’été, Déchirant, dans un vol de flammes emporté, Du matin frissonnant les frêles mousselines. Les champs, l’eau, les forêts graves et sibyllines, La terre jusqu’au ciel tressaille de clarté. Le chœur universel des bêtes a chanté, Voix dans l’air, voix des […] Plus

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  • Les poètes sont des rois

    Les poètes sont des rois En effet très ridicules. Ils ont peut-être des droits Sur les vagues crépuscules, Sur les nuits, sur les soleils, Sur les choses ténébreuses, Et sur les baisers vermeils De leurs belles amoureuses. Ils ne peuvent, tout est là ! A la femme brune ou blonde, Sauf leurs rimes de gala, […] Plus

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  • La pantomime

    Pendant que sur la scène autrefois honorée, Où, l’épée au côté, la cape sur les reins, Les héros déroulaient leurs fiers alexandrins, On accorde parfois au Cid une soirée, Pendant qu’avec des cris, belle Muse adorée, La bêtise t’insulte en de honteux refrains, Et que l’on désapprend la gloire des quatrains Rythmant les purs accords […] Plus

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  • L’hercule

    En plein air, sur l’estrade en planches de bois blanc, Aux sons du cuivre aigu faussant les ritournelles, Pendant que les buveurs trinquent sous les tonnelles, L’hercule fait saillir les muscles de son flanc. Ses deux bras sont croisés dans le geste indolent D’un athlète certain de ses splendeurs charnelles ; Le regard sans rayons […] Plus

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  • Quand tu n’auras plus ton beau sein

    Quand tu n’auras plus ton beau sein, Ni la douceur de ton haleine, Ni l’éclat rose et le dessin De ta joue adorable et pleine, Alors je serai presque vieux : Mon heure aussi sera passée, Mais l’âge aura mis dans mes yeux Et sur mon front plus de pensée Ton cœur sera triste et […] Plus

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  • Une saltimbanque

    Médaille d’or usée où la beauté persiste, La saltimbanque au gré du public curieux Étalait, sous le clair maillot, pour tous les yeux, Des reliefs dont la ligne eût séduit un artiste. La jupe pailletée avait la couleur triste Du linge qui se fane et que l’air a fait vieux. On voyait, sous l’effort du […] Plus

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  • La jambe

    Comme pâlit la joue au baiser de l’amant, Une invisible lèvre a touché la peau rose Aux chevilles ; le sang glorieux les arrose Sans que leur neige en soit moins blanche seulement. Voici qu’un peu plus haut le divin gonflement De la chair semble un marbre où la fève est enclose. Le genou souple […] Plus

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  • J’ai mêlé ma vie à la tienne

    J’ai mêlé ma vie à la tienne, Toutes mes nuits et tous mes jours, Sans que la crainte me retienne D’être enfin seul et sans recours. Lorsque j’ai voulu la reprendre, Je me suis, hélas ! aperçu Que, dans ce rêve long et tendre, J’ai beaucoup donné, peu reçu. Je gardais de l’heure passée Des […] Plus

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  • Le jardin

    Le décor est royal ; les arbres éclaircis Alignent la beauté des larges perspectives ; L’eau, qu’un bassin de marbre encadre dans ses rives, Étale avec orgueil ses grands cygnes transis. Les princesses de France, en de blancs raccourcis, Luisent sur le profil des terrasses massives ; Bleus et rayant le ciel de leurs arêtes […] Plus

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  • Les mauvais dîners charmants

    Oh ! les mauvais dîners charmants Couvrant un seul bout de la table, Les faciles raffinements, Et le bonheur inévitable ! C’était trop chaud, c’était trop froid, Selon le hasard ou ta guise ; Ton sourire m’ôtait le droit De nier cette chère exquise. Nous ferons des repas meilleurs Certainement un jour ou l’autre, Mais […] Plus

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  • Chemin de halage

    Aux deux rives de l’eau, paysage tremblant, Sur la berge encaissée où leur ampleur tient juste, Des arbres, dont le tronc au sol rude s’incruste Agitent leurs rameaux sans feuilles, d’un bruit lent. Des percherons trapus tirent du col, soufflant Le brouillard enflammé d’une haleine robuste. Large, bien que petit, d’épaules et de buste, Le […] Plus

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  • L’eau coulait au bord des prés

    L’eau coulait au bord des prés, Loin de nos mélancolies. — Les gazons sont diaprés. Toutes les fleurs sont jolies. Tu te souviens, les oiseaux Chantaient des épithalames, Et les tiges des roseaux Frissonnaient comme nos âmes. Nous fûmes de longs instants Sans parole et sans sourire… Point de baisers ! — Le printemps N’eut […] Plus

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