Les Plus Lus

  • Le cou

    Un grain d’ambre fondant et roulant dans du lait Ou la goutte de miel d’une abeille importune, Un éclair de soleil dans un rayon de lune, Un peu d’or sous la peau pris comme en un filet, Voilà les tons subtils du cou, si l’on voulait L’avouer, que l’on soit blonde, châtaine ou brune. Mais […] Plus

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  • La lande

    La ligne impérieuse et fauve de la lande Change d’aspect, et forme au-dessus du flot clair Un golfe harmonieux de verdure. Dans l’air Court un parfum mêlé d’algues et de lavande. Des barques de pêcheurs semblent en longue bande Un vol silencieux de blancs oiseaux de mer. Tout est calme. Le vent retient son souffle […] Plus

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  • Les corps

    Les Grecs, pour honorer une de leurs Vénus, Inscrivaient Callipyge au socle de la pierre. Ils aimaient, par amour de la grande matière, La vérité des corps harmonieux et nus. Je ne crois pas aux sots faussement ingénus A qui l’éclat du beau fait baisser la paupière ; Je veux voir et nommer la forme […] Plus

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  • Le lavoir

    Une source descend de la roche brunie : Les filles de Plomar viennent laver au bas Aux coups vifs des battoirs se mêle le fracas Que fait le flot, et c’est une forte harmonie. Comme devant l’autel sur la dalle bénie, A genoux sur le roc, les pieds nus et nu-bras, Les filles aux yeux […] Plus

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  • Le pied

    Je veux, humiliant mon front et mes genoux, Prosterné devant toi comme on est quand on prie, Sous le ciel de tes yeux qui font ma rêverie, Baiser pieusement tes pieds petits et doux. J’étancherai, gardant tout mon désir pour vous, La grande soif d’aimer qui n’est jamais tarie, Ô petits pieds, trésor dont la […] Plus

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  • Le Rhin

    Sur la route du fleuve roi La rive veut rire et s’effraie ; Le ruisseau chuchote à part soi Et les peupliers font la haie. Bien que pressé d’aller au but, Il fait d’une façon civile Une courbe comme un salut Quant il passe devant la ville. Pieux, catholique, charmant, Se roulant à ses pieds, […] Plus

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  • Les collines

    Quand je monte vers la barrière, En laissant la ville en arrière, Quand la rue est près de finir, Un mirage, un décor, un rêve Au bout de mon chemin se lève : Voyez les collines bleuir ! Je vous connais : vous êtes Sèvres ; Vous avez des noms doux aux lèvres, Et des […] Plus

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  • Les fenêtres fleuries

    A Catulle mendès. Les Parisiens, entendus Aux riens charmants plus qu’au bienêtre, Se font des jardins suspendus D’un simple rebord de fenêtre, On peut voir en toute saison Des fils de fer formant treillage Faire une fête à la maison De quelques bribes de feuillage. Dès qu’il a fait froid, leurs couleurs Ne sont plus […] Plus

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  • Le courant

    Il faudrait, pour quitter la ville, un vieux bateau, Suivant l’eau lentement, sans voiles et sans rames. Sur des nuages blancs aussi blancs que des femmes, Le ciel d’été, l’azur étendrait son manteau. Serré dans le granit comme dans un étau, Le fleuve mord ses bords et glisse en courtes lames ; Et la ville […] Plus

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  • La lisière du bois

    La lisière du bois suit le petit chemin D’ocre jaune, où tout pli rit d’une graminée. La pente, pleine d’air, est comme illuminée D’un lever d’ailes d’or, de soufre et de carmin. Vrilles des liserons glissant leur verte main, Éphémères d’un soir ou d’une matinée ; Toute la flore exquise, humble, indéterminée De l’herbe, amours […] Plus

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  • Si je n’étais pas assez bon

    Si je n’étais pas assez bon, Vois-tu, tu devais me le dire. J’ai l’habitude du pardon Comme toi celle du sourire. L’amant a dans son cœur le ciel : Mais, s’il y passe des nuées, Les heures d’amour éternel En sont parfois diminuées. J’aurais tâché d’être meilleur, Et, sans en rien faire paraître, J’aurais prolongé […] Plus

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  • La pêche

    Pour peu que le vent tombe ou saute, il faut la rame. On part, à jeun souvent. C’est l’été, c’est l’hiver ; C’est la pluie ou bien c’est, rougissant le flot vert, Le soleil qui vous brûle au vif avec sa flamme. Ils savent comme un cri s’étrangle dans la lame, Et qu’ils ont sous […] Plus

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