Les Plus Lus

  • Le marché

    Sur la petite place, au lever de l’aurore, Le marché rit joyeux, bruyant, multicolore, Pêle-mêle étalant sur ses tréteaux boiteux Ses fromages, ses fruits, son miel, ses paniers d’œufs, Et, sur la dalle où coule une eau toujours nouvelle, Ses poissons d’argent clair, qu’une âpre odeur révèle. Mylène, sa petite Alidé par la main, Dans […] Plus

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  • Promenade à l’étang

    Le calme des jardins profonds s’idéalise. L’âme du soir s’annonce à la tour de l’église ; Écoute, l’heure est bleue et le ciel s’angélise. À voir ce lac mystique où l’azur s’est fondu, Dirait-on pas, ma soeur, qu’un grand cœur éperdu En longs ruisseaux d’amour, là-haut, s’est répandu ? L’ombre lente a noyé la vallée […] Plus

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  • Il est d’étranges soirs

    Il est d’étranges soirs où les fleurs ont une âme, Où dans l’air énervé flotte du repentir, Où sur la vague lente et lourde d’un soupir Le cœur le plus secret aux lèvres vient mourir. Il est d’étranges soirs, où les fleurs ont une âme, Et, ces soirs-là, je vais tendre comme une femme. Il […] Plus

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  • Vague et noyée

    Sonnet. Vague et noyée au fond du brouillard hiémal, Mon âme est un manoir dont les vitres sont closes, Ce soir, l’ennui visqueux suinte au long des choses, Et je titube au mur obscur de l’animal. Ma pensée ivre, avec ses retours obsédants S’affole et tombe ainsi qu’une danseuse soûle ; Et je sens plus […] Plus

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  • Myrtil et Palémone

    Myrtil et Palémone, enfants chers aux bergers, Se poursuivent dans l’herbe épaisse des vergers, Et font fuir devant eux, en de bruyantes joies, La file solennelle et stupide des oies. Or Myrtil a vaincu Palémone en ses jeux ; Comme il l’étreint, rieuse, entre ses bras fougueux, Il frémit de sentir, sous les toiles légères […] Plus

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  • L’indifférent

    Sonnet. Dans le parc vaporeux où l’heure s’énamoure, Les robes de satin et les sveltes manteaux Se mêlent, reflétés au ciel calme des eaux, Et c’est la fin d’un soir infini qu’on savoure. Les éventails sont clos ; dans l’air silencieux Un andante suave agonise en sourdine, Et, comme l’eau qui tombe en la vasque […] Plus

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  • À Marceline Desbordes-Valmore

    L’amour, dont l’autre nom sur terre est la douleur, De ton sein fit jaillir une source écumante, Et ta voix était triste et ton âme charmante, Et de toi la pitié divine eût fait sa sœur. Ivresse ou désespoir, enthousiasme ou langueur, Tu jetais tes cris d’or à travers la tourmente ; Et les vers […] Plus

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  • Soirs (I)

    Sonnet. Calmes aux quais déserts s’endorment les bateaux. Les besognes du jour rude sont terminées, Et le bleu Crépuscule aux mains efféminées Éteint le fleuve ardent qui roulait des métaux. Les ateliers fiévreux desserrent leurs étaux, Et, les cheveux au vent, les fillettes minées Vers les vitrines d’or courent, illuminées, Meurtrir leur désir pauvre aux […] Plus

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  • Larmes

    Larmes aux fleurs suspendues, Larmes de sources perdues Aux mousses des rochers creux ; Larmes d’automne épandues,Larmes de cors entendues Dans les grands bois douloureux ; Larmes des cloches latines, Carmélites, Feuillantines…Voix des beffrois en ferveur ; Larmes, chansons argentines Dans les vasques florentines Au fond du jardin rêveur ; Larmes des nuits étoilées, Larmes […] Plus

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  • Hiver

    Le ciel pleure ses larmes blanches Sur les jours roses trépassés ; Et les amours nus et gercés Avec leurs ailerons cassés Se sauvent, frileux, sous les branches. Ils sont finis les soirs tombants, Rêvés au bord des cascatelles. Les Angéliques, où sont-elles ! Et leurs âmes de bagatelles, Et leurs coeurs noués de rubans […] Plus

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  • Retraite

    Remonte, lent rameur, le cours de tes années, Et, les yeux clos, suspends ta rame par endroits… La brise qui s’élève aux jardins d’autrefois Courbe suavement les âmes inclinées. Cherche en ton coeur, loin des grand’routes calcinées, L’enclos plein d’herbe épaisse et verte où sont les croix. Écoutesy l’air triste où reviennent les voix, Et […] Plus

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  • Vocation

    Barbare et somptueux brasier de pierreries, Le sabre, recourbant sa lame d’acier fin, Fait luire sur la rouge extase d’un coussin L’efflorescent trésor de ses orfèvreries. Il chante l’allégresse atroce des tueries ; La guerre exalte en lui son orgueil assassin ; Et les pierres, qu’enroule un fastueux dessin, Chargent son pommeau d’or de lumières […] Plus

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