Les Plus Lus

  • A Ulric G.

    Ulric, nul oeil des mers n’a mesuré l’abîme, Ni les hérons plongeurs, ni les vieux matelots. Le soleil vient briser ses rayons sur leur cime, Comme un soldat vaincu brise ses javelots. Ainsi, nul oeil, Ulric, n’a pénétré les ondes De tes douleurs sans borne, ange du ciel tombé. Tu portes dans ta tête et […] Plus

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  • Le rideau de ma voisine

    Imité de Goethe. Le rideau de ma voisine Se soulève lentement. Elle va, je l’imagine, Prendre l’air un moment. On entr’ouvre la fenêtre : Je sens mon coeur palpiter. Elle veut savoir peutêtre Si je suis à guetter. Mais, hélas ! ce n’est qu’un rêve ; Ma voisine aime un lourdaud, Et c’est le vent […] Plus

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  • Aux artistes du Gymnase-dramatique

    (Le soir de la première représentation de Bettine.) Ma pièce est jeune, et je suis vieux ; Enfants, je n’en suis pas la cause. Vous nous jouerez bien autre chose, Et tout aussi bien, mais pas mieux. Ne prenez pas, je vous en prie, Ces mots pour de la flatterie, Et mes regrets pour des […] Plus

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  • Chanson : Lorsque la coquette Espérance

    Lorsque la coquette Espérance Nous pousse le coude en passant, Puis à tire-d’aile s’élance, Et se retourne en souriant ; Où va l’homme ? Où son coeur l’appelle. L’hirondelle suit le zéphyr, Et moins légère est l’hirondelle Que l’homme qui suit son désir. Ah ! fugitive enchanteresse, Sais-tu seulement ton chemin ? Faut-il donc que […] Plus

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  • Complainte de Minuccio

    Va dire, Amour, ce qui cause ma peine, A mon seigneur, que je m’en vais mourir, Et, par pitié, venant me secourir, Qu’il m’eût rendu la Mort moins inhumaine. A deux genoux je demande merci. Par grâce, Amour, va-t’en vers sa demeure. Dis-lui comment je prie et pleure ici, Tant et si bien qu’il faudra […] Plus

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  • Une bonne fortune

    Il ne faudrait pourtant, me disaisje à moimême, Qu’une permission de notre seigneur Dieu, Pour qu’il vînt à passer quelque femme en ce lieu. Les bosquets sont déserts ; la chaleur est extrême ; Les vents sont à l’amour l’horizon est en feu ; Toute femme, ce soir, doit désirer qu’on l’aime. S’il venait à […] Plus

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  • Idylle

    A quoi passer la nuit quand on soupe en carême ? Ainsi, le verre en main, raisonnaient deux amis. Quels entretiens choisir, honnêtes et permis, Mais gais, tels qu’un vieux vin les conseille et les aime ? RODOLPHE Parlons de nos amours ; la joie et la beauté Sont mes dieux les plus chers, après […] Plus

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  • Madame la Marquise

    Vous connaissez que j’ai pour mie Une Andalouse à l’oeil lutin, Et sur mon coeur, tout endormie, Je la berce jusqu’au matin. Voyezla, quand son bras m’enlace, Comme le col d’un cygne blanc, S’enivrer, oublieuse et lasse, De quelque rêve nonchalant. Gais chérubins ! veillez sur elle. Planez, oiseaux, sur notre nid ; Dorez du […] Plus

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  • Un rêve

    Ballade La corde nue et maigre, Grelottant sous le froid Beffroi, Criait d’une voix aigre Qu’on oublie au couvent L’Avent. Moines autour d’un cierge, Le front sur le pavé Lavé, Par décence, à la Vierge Tenaient leurs gros péchés Cachés ; Et moi, dans mon alcôve, Je ne songeais à rien De bien ; La […] Plus

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  • Sonnet à la même (Madame M. N.) (II)

    Vous les regrettiez presque en me les envoyant, Ces vers, beaux comme un rêve et purs comme l’aurore. Ce malheureux garçon, disiezvous en riant, Va se croire obligé de me répondre encore. Bonjour, ami sonnet, si doux, si bienveillant, Poésie, amitié que le vulgaire ignore, Gentil bouquet de fleurs, de larmes tout brillant, Que dans […] Plus

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  • Complainte de Minuccio

    Va dire, Amour, ce qui cause ma peine, A mon seigneur, que je m’en vais mourir, Et, par pitié, venant me secourir, Qu’il m’eût rendu la Mort moins inhumaine. A deux genoux je demande merci. Par grâce, Amour, vat’en vers sa demeure. Dislui comment je prie et pleure ici, Tant et si bien qu’il faudra […] Plus

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