Les Plus Lus

  • Le refus

    Au fond de la chambre élégante Que parfuma son frôlement, Seule, immobile, elle dégante Ses longues mains, indolemment. Les globes chauds et mâts des lampes Qui luisent dans l’obscurité, Sur son front lisse et sur ses tempes Versent une douce clarté. Le torrent de sa chevelure, Où l’eau des diamants reluit, Roule sur sa pâle […] Plus

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  • Dédicace

    Vous souvient-il, cocodette un peu mûre Qui gobergez vos flemmes de bourgeoise, Du temps joli quand, gamine un peu sure, Tu m’écoutais, blanc-bec fou qui dégoise ? Gardâtes-vous fidèle la mémoire, Ô grasse en des jerseys de poult-de-soie, De t’être plu jadis à mon grimoire, Cour par écrit, postale petite oye ? Avez-vous oublié, Madame […] Plus

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  • Le mauvais ouvrier

    Sonnet. Maître Laurent Coster, cœur plein de poésie, Quitte les compagnons qui du matin au soir, Vignerons de l’esprit, font gémir le pressoir ; Et Coster va rêvant selon sa fantaisie. Car il aime d’amour le démon Aspasie. Sur son banc, à l’église, il va parfois s’asseoir, Et voit flotter dans la vapeur de l’encensoir […] Plus

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  • Le désir

    Je sais la vanité de tout désir profane. A peine gardons-nous de tes amours défunts, Femme, ce que la fleur qui sur ton sein se fane Y laisse d’âme et de parfums. Ils n’ont, les plus beaux bras, que des chaînes d’argile, Indolentes autour du col le plus aimé ; Avant d’être rompu leur doux […] Plus

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  • Le captif

    Il est, non loin des tièdes syrtes Où bleuit la mer en repos, Un bois d’orangers et de myrtes Dont n’approchent point les troupeaux. Là, sous l’ombre antique d’un arbre, Un satyre, ouvrage divin, Sourit dans sa gaine de marbre, Comme réjoui par le vin. Il a des oreilles aiguës Que dresse un frémissement prompt […] Plus

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  • Les choses de l’amour

    Les choses de l’amour ont de profonds secrets. L’instinct primordial de l’antique Nature Qui mêlait les flancs nus dans le fond des forêts Trouble l’épouse encor sous sa riche ceinture ; Et, savante en pudeur, attentive à nos lois. Elle garde le sang de l’Ève des grands bois. Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • Marine

    Sous les molles pâleurs qui voilaient en silence La falaise, la mer et le sable, dans l’anse Les embarcations se réveillaient déjà. Du gouffre oriental le soleil émergea Et couvrit l’Océan d’une nappe embrasée. La dune au loin sourit, ondoyante et rosée. On voyait des éclairs aux vitres des maisons. Au sommet des coteaux les […] Plus

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  • La part de Madeleine

    L’ombre versait au flanc des monts sa paix bénie, Le chemin était bleu, le feuillage était noir, Et les palmiers tremblaient d’amour au vent du soir. L’enfant de Magdala, la fleur de Béthanie, Gémissait dans la pourpre et l’azur des coussins. Le grand épervier d’or des femmes étrangères Agrafait sur son front les étoffes légères […] Plus

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  • Le chêne abandonné

    Dans la tiède forêt que baigne un jour vermeil, Le grand chêne noueux, le père de la race, Penche sur le coteau sa rugueuse cuirasse Et, solitaire aïeul, se réchauffe au soleil. Du fumier de ses fils étouffés sous son ombre, Robuste, il a nourri ses siècles florissants, Fait bouillonner la sève en ses membres […] Plus

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  • Vénus, étoile du soir

    La nuit vient nous ravir en ses puissants arcanes ; L’ombre avec des frissons envahit les platanes ; De légères vapeurs montent des chemins creux. Les vieillards sont assis, et les voix alternées Sous le feuillage obscur se perdent égrenées. C’est l’heure où l’esprit rêve, heureux ou malheureux. Le crépuscule expire et les étoiles blanches […] Plus

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  • Les cerfs

    Aux vapeurs du matin, sous les fauves ramures Que le vent automnal emplit de longs murmures, Les rivaux, les deux cerfs luttent dans les halliers : Depuis l’heure du soir où leur fureur errante Les entraîna tous deux vers la biche odorante, Ils se frappent l’un l’autre à grands coups d’andouillers. Suants, fumants, en feu, […] Plus

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  • La part de Madeleine

    L’ombre versait au flanc des monts sa paix bénie, Le chemin était bleu, le feuillage était noir, Et les palmiers tremblaient d’amour au vent du soir. L’enfant de Magdala, la fleur de Béthanie, Gémissait dans la pourpre et l’azur des coussins. Le grand épervier d’or des femmes étrangères Agrafait sur son front les étoffes légères […] Plus

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