Les Plus Lus

  • Les gardiens du feu

    À Saint-René Taillandier. I. En décembre les jours sont de courte durée, Notre zone brumeuse est à peine éclairée : À la pointe du Raz, dès quatre heures du soir, Le soleil tombe en mer, la nuit jette son voile ; Et jusqu’au lendemain pas un rayon d’étoile. Sur la côte où le flot se […] Plus

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  • Le chemin des pleurs

    À Madame Cousinery. Lorsque, portant sa croix, Jésus de Nazareth, Traîné sur le Calvaire, en gravissait la côte, Trébuchant dans sa robe écarlate, il pleurait Sur la route pierreuse… Elle était rude et haute. Cris de foule en délire et corbeaux croassant Lui faisaient oublier sa couronne d’épines, D’où jaillissaient, hélas ! de longs filets […] Plus

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  • Retour

    À Alex de Bertha. L’absent qu’on n’osait plus attendre est revenu. Sans bruit il a poussé la porte. Son chien, aveugle et sourd, au flair l’a reconnu, Et par la grande cour l’escorte. L’enfant blond d’autrefois est un homme aujourd’hui. Par delà l’Equateur sa trentaine est sonnée, Et voilà bien dix ans qu’on n’a rien […] Plus

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  • Matin d’hiver

    À Mademoiselle Marguerite Coutanseau. La neige tombe en paix sur Paris qui sommeille, De sa robe d’hiver à minuit s’affublant. Quand la ville surprise au grand jour se réveille, Fins clochers, dômes ronds, palais vieux, tout est blanc. Moins rudes sont les froids, et la Seine charrie : D’énormes blocs de glace aux longs reflets […] Plus

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  • Après

    À Joseph Bertrand. Quand un ardent soleil s’éleva de la plaine, Tous les glorieux morts n’étaient pas enterrés : Habits galonnés d’or et capotes de laine S’étalaient par lambeaux richement éclairés. Plus rien ne remuait dans la chaude lumière. Pas un tressaillement aux baisers du soleil. L’œil ouvert, mais éteint, ou fermant la paupière, Tous […] Plus

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  • Dormeuse

    À Gustave Godard. Le soleil du matin tombe en bruine d’or À travers les rideaux de blanche mousseline : C’est comme un fin brouillard de lumière en sourdine Éclairant l’oreiller d’une blonde qui dort. Les cheveux, déroulés comme un torrent de soie Riche de tous ses flots trop longtemps contenus, Débordent sur l’épaule et baisent […] Plus

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  • Une page de l’enfer

    À François Coppèe. I. Lorsque Dante, égaré dans un âpre chemin, Marchait, sans le savoir, aux ténébreux abîmes, Virgile, comme un frère, y vint prendre la main Du sombre évocateur qui parle en tierces rimes. Anxieux au tomber du jour, le Florentin Restait pâle et muet comme un enfant qui tremble. La voix au timbre […] Plus

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  • À Saint-Georges-sur-Mer

    À Gabriel Audiat. Pourquoi donc m’en irais-je aux pays transalpins, Quand tout charme les yeux dans ma forêt de pins ? Pourquoi fuir en ingrat cet heureux coin du monde Où le vieil Océan épouse la Gironde ; Où sur des sables fins le flot vert s’effrangeant Jusqu’à mes pieds déroule un grand ourlet d’argent […] Plus

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  • Printemps

    À Adolphe Magu. Les amoureux ne vont pas loin : On perd du temps aux longs voyages. Les bords de l’Yvette ou du Loing Pour eux ont de frais paysages. Ils marchent à pas cadencés Dont le cœur règle l’harmonie, Et vont l’un à l’autre enlacés En suivant leur route bénie. Ils savent de petits […] Plus

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  • Vieux logis

    À D.-U.-N. Maillart. Dans un cher souvenir de vos jeunes années, Ne regrettez-vous pas ces hautes cheminées Où l’âtre, réjoui par un grand feu de bois, Réchauffait, en flambant, nos maisons d’autrefois ? Ne regrettez-vous pas ces vieilles cheminées Dans l’épaisseur des murs en granit maçonnées, Qui portaient sur trois rangs de nombreux andouillers Dont […] Plus

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  • Au bord de la forêt

    À Madame Sureau-Bellet. I. L’hirondelle frileuse au loin s’était enfuie. Sous les dernières fleurs, les papillons mouraient. Près des étangs voilés où crépitait la pluie, Sur des eaux sans miroir les grands saules pleuraient. Dans la nature en deuil plus d’oiseau, plus d’abeille. Son fagot sur l’épaule et les deux mains en croix, Au bord […] Plus

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  • La veuve

    À Armand Silvestre. I. Le sourire est en fleur sur les lèvres des belles, Dans la saison d’avril et des robes nouvelles. — Salut, ô rubans clairs, guimpes et cols brodés, Bonnets aériens !… toute la panoplie Révélant le bon goût d’une femme accomplie Traîne sur les fauteuils. — Les tiroirs sont vidés. C’est la […] Plus

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