Les Plus Lus

  • Lilia

    À Théodore de Banville. Le char s’en va, conduit par quatre chevaux blancs, Sans taches, deux de front, tous quatre ressemblants. L’hiver a déroulé son grand tapis de neige, Où des vierges sans bruit chemine le cortège, En fourrure d’hermine, en robes de satin, Les pleurs glacés dans l’œil par le froid du matin. Le […] Plus

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  • Sara la chanteuse

    À Gustave Droz. La petite Sara, la brune guitariste, Qui se recueille au bruit de sa robe en marchant, Possède une vois d’or dans un gosier d’artiste Et m’accepte parfois comme écuyer tranchant. Elle aime le rosbif dans les fleurs du vieux Sèvres, Les verres de Bohême au timbre musical. Comme un flot de rubis […] Plus

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  • Chanson marine

    Nous revenions d’un long voyage, Las de la mer et las du ciel. Le banc d’azur du cap Fréhel Fut salué par l’équipage. Bientôt nous vîmes s’élargir Les blanches courbes de nos grèves ; Puis, au cher pays de nos rêves, L’aiguille des clochers surgir. Le son d’or des cloches normandes Jusqu’à nous s’égrenait dans […] Plus

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  • La bataille

    À Léo Joubert. Làbas, vers l’horizon du frais pays herbeux Où la rivière, lente et comme désoeuvrée, Laisse boire à son gué de longs troupeaux de boeufs, Une grande bataille autrefois fut livrée. C’était, comme aujourd’hui, par un ciel de printemps. Dans ce jour désastreux, plus d’une fleur sauvage, Qui s’épanouissait, flétrie en peu d’instants, […] Plus

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  • La bataille

    À Léo Joubert. Là-bas, vers l’horizon du frais pays herbeux Où la rivière, lente et comme désœuvrée, Laisse boire à son gué de longs troupeaux de bœufs, Une grande bataille autrefois fut livrée. C’était, comme aujourd’hui, par un ciel de printemps. Dans ce jour désastreux, plus d’une fleur sauvage, Qui s’épanouissait, flétrie en peu d’instants, […] Plus

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  • Nocturne

    À Madame Fernand Barthe. LA CÉTOINE-EMERAUDE. Quand la lune apparaît, silencieuse amie, Dans le cœur embaumé d’une rose endormie Je me blottis sans crainte et jusqu’au lendemain. LE CRIOCÈRE. Moi, c’est dans un grand lys à corolle d’ivoire Que, le soir, je commence à perdre la mémoire En repliant mes deux élytres de carmin. Et […] Plus

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  • Grandes eaux

    À Charles Deulin. Elle sort de son lit, la Marne aux eaux boueuses. Les saules ébranchés que l’on voit sur deux rangs, Pris dans le tourbillon jaunâtre des courants, Marquent les anciens bords de leurs têtes noueuses. Sous les arches des ponts, les eaux, de temps en temps, Enchevêtrent, parmi leurs épaves confuses, De vieux […] Plus

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  • Propos aériens

    À madame Ernest Courbet. LE PAPILLON. Où t’endors-tu, le soir, pauvre petite abeille, Butineuse des fleurs, qui t’en vas picorant Dès la pointe du jour, quand l’aube se réveille, Jusqu’au dernier rayon du soleil expirant ? L’ABEILLE. Sans trop hâter mon vol, c’est à moins d’un quart d’heure Dans le creux d’un vieux chêne, à […] Plus

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  • À Sully Prudhomme

    Combien connaissez-vous d’hommes vraiment heureux Sur le globe terrestre ? — A part moi, quand je songe Aux élus qui du ciel ont tout reçu pour eux, Je n’en trouve qu’un seul… Il vivait en Saintonge ; Le fils d’un paysan, paysan comme lui, Né près d’une rivière, aux bords de la Charente, Dans la […] Plus

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  • Promenade

    Lace tes brodequins, ma belle, et partons vite. Noue en un seul bouquet tes cheveux châtain-clair. Nous irons par les bois. — Le ciel bleu nous invite. C’est déjà le printemps qu’on respire dans l’air. Nous prendrons, si tu veux, ce petit chemin jaune Qui, sous les bouleaux blancs, court dans le sable fin ; […] Plus

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  • Cœur de soldat

    À Léo Hector Claretie. Tu dois venir de loin, pauvre petit troupier, Mince, pâle, amaigri, traînant ta jambe lasse ? — Je viens de Ploërmel (la route est longue à pied) Et ma dernière étape est au Havre-de-Grâce. « C’est là qu’on nous embarque, et de très grand matin (Les guerres d’Orient ne sont jamais […] Plus

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  • Baigneuse

    Si je suis reine au bal dans ma robe traînante, Noyant mon petit pied dans un flot de velours, Je suis belle en sortant de mes grands cerceaux lourds : Je n’ai rien à gagner dans leur prison gênante. Voyant mes cheveux d’or ondoyer sur mes reins, La Vénus à la Conque aurait pâli d’envie. […] Plus

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