Les Plus Lus

  • Bonne pensée du matin

    À quatre heures du matin, l’été, Le sommeil d’amour dure encore. Sous les bosquets l’aube évapore L’odeur du soir fêté. Mais là-bas dans l’immense chantier Vers le soleil des Hespérides, En bras de chemise, les charpentiers Déjà s’agitent. Dans leur désert de mousse, tranquilles, Ils préparent les lambris précieux Où la richesse de la ville […] Plus

    Lire la suite

  • Les soeurs de charité

    Le jeune homme dont l’oeil est brillant, la peau brune, Le beau corps de vingt ans qui devrait aller nu, Et qu’eût, le front cerclé de cuivre, sous la lune Adoré, dans la Perse, un Génie inconnu, Impétueux avec des douceurs virginales Et noires, fier de ses premiers entêtements, Pareil aux jeunes mers, pleurs de […] Plus

    Lire la suite

  • Les poètes de sept ans

    Et la Mère, fermant le livre du devoir, S’en allait satisfaite et très fière, sans voir, Dans les yeux bleus et sous le front plein d’éminences, L’âme de son enfant livrée aux répugnances. Tout le jour il suait d’obéissance ; très Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits Semblaient prouver en lui d’âcres hypocrisies. […] Plus

    Lire la suite

  • Le mal

    Tandis que les crachats rouges de la mitraille Sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ; Qu’écarlates ou verts, près du Roi qui les raille, Croulent les bataillons en masse dans le feu ; Tandis qu’une folie épouvantable broie Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant ; Pauvres morts ! dans […] Plus

    Lire la suite

  • Larme

    Loin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises, Je buvais, accroupi dans quelque bruyère Entourée de tendres bois de noisetiers, Par un brouillard d’aprèsmidi tiède et vert. Que pouvaisje boire dans cette jeune Oise, Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel couvert. Que tiraisje à la gourde de colocase ? Quelque liqueur d’or, fade et qui […] Plus

    Lire la suite

  • Chanson de la plus haute tour

    Oisive jeunesse A tout asservie, Par délicatesse J’ai perdu ma vie. Ah ! Que le temps vienne Où les coeurs s’éprennent. Je me suis dit : laisse, Et qu’on ne te voie : Et sans la promesse De plus hautes joies. Que rien ne t’arrête, Auguste retraite. J’ai tant fait patience Qu’à jamais j’oublie ; […] Plus

    Lire la suite

  • Mouvement

    Le mouvement de lacet sur la berge des chutes du fleuve, Le gouffre à l’étambot, La célérité de la rampe, L’énorme passade du courant, Mènent par les lumières inouïes Et la nouveauté chimique Les voyageurs entourés des trombes du val Et du strom. Ce sont les conquérants du monde Cherchant la fortune chimique personnelle ; […] Plus

    Lire la suite

  • Voyelles

    A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles, Je dirai quelque jour vos naissances latentes : A, noir corset velu des mouches éclatantes Qui bombinent autour des puanteurs cruelles, Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes, Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ; I, pourpres, sang […] Plus

    Lire la suite

  • Aube

    J’ai embrassé l’aube d’été. Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais […] Plus

    Lire la suite

  • Mes petites amoureuses

    Un hydrolat lacrymal lave Les cieux vert-chou Sous l’arbre tendronnier qui bave, Vos caoutchoucs Blancs de lunes particulières Aux pialats ronds, Entrechoquez vos genouillères, Mes laiderons ! Nous nous aimions à cette époque, Bleu laideron ! On mangeait des oeufs à la coque Et du mouron ! Un soir, tu me sacras poète, Blond laideron […] Plus

    Lire la suite

  • Roman

    I On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. – Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, Des cafés tapageurs aux lustres éclatants ! – On va sous les tilleuls verts de la promenade. Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ! L’air est parfois si doux, qu’on […] Plus

    Lire la suite

  • Honte

    Tant que la lame n’aura Pas coupé cette cervelle, Ce paquet blanc, vert et gras, A vapeur jamais nouvelle, (Ah ! Lui, devrait couper son Nez, sa lèvre, ses oreilles, Son ventre ! et faire abandon De ses jambes ! ô merveille !) Mais non ; vrai, je crois que tant Que pour sa tête […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.