Les Plus Lus

  • Le soleil

    Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures Les persiennes, abri des secrètes luxures, Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés, Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime, Flairant dans tous les coins les hasards de la rime, Trébuchant sur […] Plus

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  • L’idéal

    Sonnet. Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes, Produits avariés, nés d’un siècle vaurien, Ces pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes, Qui sauront satisfaire un coeur comme le mien. Je laisse à Gavarni, poète des chloroses, Son troupeau gazouillant de beautés d’hôpital, Car je ne puis trouver parmi ces pâles roses Une fleur […] Plus

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  • Madrigal triste

    I Que m’importe que tu sois sage ? Sois belle ! et sois triste ! Les pleurs Ajoutent un charme au visage, Comme le fleuve au paysage ; L’orage rajeunit les fleurs. Je t’aime surtout quand la joie S’enfuit de ton front terrassé ; Quand ton coeur dans l’horreur se noie ; Quand sur ton […] Plus

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  • Remords posthume

    Sonnet. Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse, Au fond d’un monument construit en marbre noir, Et lorsque tu n’auras pour alcôve et manoir Qu’un caveau pluvieux et qu’une fosse creuse ; Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse Et tes flancs qu’assouplit un charmant nonchaloir, Empêchera ton coeur de battre et de vouloir, Et tes […] Plus

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  • Semper eadem

    Sonnet. ” D’où vous vient, disiez-vous, cette tristesse étrange, Montant comme la mer sur le roc noir et nu ? ” – Quand notre coeur a fait une fois sa vendange, Vivre est un mal. C’est un secret de tous connu, Une douleur très simple et non mystérieuse, Et, comme votre joie, éclatante pour tous. […] Plus

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  • Un voyage à Cythère

    Mon coeur, comme un oiseau, voltigeait tout joyeux Et planait librement à l’entour des cordages ; Le navire roulait sous un ciel sans nuages, Comme un ange enivré d’un soleil radieux. Quelle est cette île triste et noire ? – C’est Cythère, Nous dit-on, un pays fameux dans les chansons, Eldorado banal de tous les […] Plus

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  • La prière d’un païen

    Ah ! ne ralentis pas tes flammes ; Réchauffe mon coeur engourdi, Volupté, torture des âmes ! Diva ! supplicem exaudi ! Déesse dans l’air répandue, Flamme dans notre souterrain ! Exauce une âme morfondue, Qui te consacre un chant d’airain. Volupté, sois toujours ma reine ! Prends le masque d’une sirène Faite de chair […] Plus

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  • Sépulture

    Si par une nuit lourde et sombre Un bon chrétien, par charité, Derrière quelque vieux décombre Enterre votre corps vanté, A l’heure où les chastes étoiles Ferment leurs yeux appesantis, L’araignée y fera ses toiles, Et la vipère ses petits ; Vous entendrez toute l’année Sur votre tête condamnée Les cris lamentables des loups Et […] Plus

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  • Poèmes divers, I

    N’estce pas qu’il est doux, maintenant que nous sommes Fatigués et flétris comme les autres hommes, De chercher quelquefois à l’Orient lointain Si nous voyons encore les rougeurs du matin, Et, quand nous avançons dans la rude carrière, D’écouter les échos qui chantent en arrière Et les chuchotements de ces jeunes amours Que le Seigneur […] Plus

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  • Le vin de l’assassin

    Ma femme est morte, je suis libre ! Je puis donc boire tout mon soûl. Lorsque je rentrais sans un sou, Ses cris me déchiraient la fibre. Autant qu’un roi je suis heureux ; L’air est pur, le ciel admirable… Nous avions un été semblable Lorsque j’en devins amoureux ! L’horrible soif qui me déchire […] Plus

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  • Le mauvais moine

    Les cloîtres anciens sur leurs grandes murailles Etalaient en tableaux la sainte Vérité, Dont l’effet, réchauffant les pieuses entrailles, Tempérait la froideur de leur austérité. En ces temps où du Christ florissaient les semailles, Plus d’un illustre moine, aujourd’hui peu cité, Prenant pour atelier le champ des funérailles, Glorifiait la Mort avec simplicité. Mon âme […] Plus

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  • C'était OKC'était OK

    La lune offensée

    Ô Lune qu’adoraient discrètement nos pères, Du haut des pays bleus où, radieux sérail, Les astres vont se suivre en pimpant attirail, Ma vieille Cynthia, lampe de nos repaires, Voistu les amoureux, sur leurs grabats prospères, De leur bouche en dormant montrer le frais émail ? Le poète buter du front sur son travail ? […] Plus

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