Les Plus Lus

  • Au café

    Le rêve est de ne pas dîner, Mais boire, causer, badiner Quand la nuit tombe ; Épuisant les apéritifs, On rit des cyprès et des ifs Ombrant la tombe. Et chacun a toujours raison De tout, tandis qu’à la maison La soupe fume, On oublie, en mots triomphants, Le rire nouveau des enfants Qui nous […] Plus

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  • À une attristée d’ambition

    Comme hier, vous avez les souplesses étranges Des tigresses et des jaguars, Vos yeux dardent toujours sous leurs ombreuses franges L’or acéré de leurs regards. Vos mains ont, comme hier, sous leurs teintes d’aurores Leur inexplicable vigueur ; Elles trouvent encor sur les touches sonores Des accords qui frôlent le cœur. Comme hier, vous vivez […] Plus

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  • Ballade des souris

    Où trouver la côte et la mer Groënland, Afrique, Islande, Espagne, Où je pourrais m’en aller fier, Moi qui n’ai pas trouvé mon pair ? J’ai la misère pour compagne Et dans l’appartement désert On n’entend pas un souffle d’air. Les souris sont à la campagne. Mais par ce temps de pain très cher Où […] Plus

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  • Bonne fortune

    À Théodore de Banville. Tête penchée, Œil battu, Ainsi couchée Qu’attends-tu ? Sein qui tressaille, Pleurs nerveux, Fauve broussaille De cheveux, Frissons de cygnes Sur tes flancs, Voilà des signes Trop parlants. Tu n’es que folle De ton corps. Ton âme vole Au dehors. Qu’un autre vienne, Tu feras La même chaîne De tes bras. […] Plus

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  • Chant éthiopien

    À Émile Wroblewski. Apportez-moi des fleurs odorantes, Pour me parer, compagnes errantes, Pour te charmer, ô mon bien-aimé. Déjà le vent s’élève embaumé. Le vent du soir fait flotter vos pagnes. Dans vos cheveux, pourquoi, mes compagnes, Entrelacer ces perles de lait ? Mon cou — dit-il — sans perles lui plaît. Mon cou qu’il […] Plus

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  • Croquis d’hospitalité

    À Démètre Perticari. Des parfums, des fleurs, des schalls, des colliers Dans un château vaste. Des amants heureux sur tous les paliers, Gens de haute caste. Des jambons jaunis, séchant sous l’auvent De la cheminée. (On entend dehors la chanson du vent Jamais terminée, Légende empruntée à des temps anciens Plaintive ou lascive.) Des chats, […] Plus

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  • Déserteuses

    Sonnet. Un temple ambré, le ciel bleu, des cariatides. Des bois mystérieux ; un peu plus loin, la mer… Une cariatide eut un regard amer Et dit : « C’est ennuyeux de vivre en ces temps vides. » La seconde tourna ses grands yeux froids, avides, Vers Lui, le bien-aimé, l’homme vivant et fier Qui, […] Plus

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  • Époque perpétuelle

    Inscriptions cunéiformes, Vous conteniez la vérité ; On se promenait sous des ormes, En riant aux parfums d’été ; Sardanapale avait d’énormes Richesses, un peuple dompté, Des femmes aux plus belles formes, Et son empire est emporté ! Emporté par le vent vulgaire Qu’amenaient pourvoyeurs, marchands, Pour trouver de l’or à la guerre. La gloire […] Plus

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  • Indignation

    J’aurais bien voulu vivre en doux ermite, Vivre d’un radis et de l’eau qui court. Mais l’art est si long et le temps si court ! Je rêve, poignards, poisons, dynamite. Avoir un chalet en bois de sapin ! J’ai de beaux enfants (l’avenir), leur mère M’aime bien, malgré cette idée amère Que je ne […] Plus

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  • Jeune homme

    Oh ! me coucher tranquillement Pendant des heures infinies ! Et j’étais pourtant ton amant Lors des abandons que tu nies. Tu mens trop ! Toute femme ment. Jouer avec les ironies, Avec l’oubli froid, c’est charmant. Moi, je baise tes mains bénies. Je me tais. Je vais dans la nuit Du cimetière calme où […] Plus

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  • Les quatre saisons – L’automne

    L’automne fait les bruits froissés De nos tumultueux baisers. Dans l’eau tombent les feuilles sèches Et sur ses yeux, les folles mèches. Voici les pèches, les raisins, J’aime mieux sa joue et ses seins. Que me fait le soir triste et rouge, Quand sa lèvre boudeuse bouge ? Le vin qui coule des pressoirs Est […] Plus

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  • Les quatre saisons – L’été

    En été les lis et les roses Jalousaient ses tons et ses poses, La nuit, par l’odeur des tilleuls Nous nous en sommes allés seuls. L’odeur de son corps, sur la mousse, Est plus enivrante et plus douce. En revenant le long des blés, Nous étions tous deux bien troublés. Comme les blés que le […] Plus

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