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  • Ô poète inquiet du monde

    Ô poète inquiet du monde, qui médites, Opposant un front ferme aux grands souffles salés, Souviens-toi que l’amour, docile au pas de l’heure, Ne descend pas deux fois dans la même demeure ! Un soir tu reviendras, sentant qu’il se fait tard, Au toit natal, chargé d’une âme de vieillard. Tes yeux verront dans les […] Plus

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  • Je t’apporte buisson de roses

    Je t’apporte, buisson de roses funéraires, Ces vers, à toi déjà lointaine et presque morte, Ô douloureuse enfant qui passes dans mes rêves ; Moi qui t’ai vue heureuse et belle, je t’apporte Ces vers, comme un bouquet de lys sur ta beauté. Tu sus trop tôt que l’homme est âprement mauvais, Et le sel […] Plus

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  • Le vent est doux comme une main de femme

    Le vent est doux comme une main de femme, Le vent du soir qui coule dans mes doigts ; L’oiseau bleu s’envole et voile sa voix, Les lys royaux s’effeuillent dans mon âme ; Au clavecin s’alanguissent les gammes, Le soleil est triste et les cœurs sont froids ; Le vent est doux comme une […] Plus

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  • Il a plu un soir de juin

    Il a plu. Soir de juin. Ecoute, Par la fenêtre large ouverte, Tomber le reste de l’averse De feuille en feuille, goutte à goutte. C’est l’heure choisie entre toutes Où flotte à travers la campagne L’odeur de vanille qu’exhale La poussière humide des routes. L’hirondelle joyeuse jase. Le soleil déclinant se croise Avec la nuit […] Plus

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  • Le navrant sourire où monte un flot de larmes

    Ah ! le navrant sourire où monte un flot de larmes, Et nos cœurs douloureux et lourds qui battent l’heure ! Détourne ton visage et laisse-moi. Qu’il pleure, Le pauvre enfant blotti sur ton sein, pauvre femme ! Dérobe-moi tes yeux : les suprêmes regards Brisent la faible force amoureuse en sanglots. La lampe jaunit […] Plus

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  • Epitaphe pour lui-même

    Il fut le très subtil musicien des vents Qui se plaignent en de nocturnes symphonies ; Il nota le murmure des herbes jaunies Entre les pavés gris des cours d’anciens couvents. Il trouva sur la viole des dévots servants Pour ses maîtresses des tendresses infinies ; Il égrena les ineffables litanies Ou s’alanguissent tous les […] Plus

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  • Une flûte au son pur…

    Une flûte au son pur, je ne sais où, soupire. C’est dimanche. La ville est paisible, il fait bleu ; Et l’âme à qui l’azur semble toujours suffire Bénit le soir tombant et la bonté de Dieu. Pourtant cet air qui pleure au fond du crépuscule, Làbas, chez des voisins, ce dimanche d’été, Cet aveu […] Plus

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  • Avant que mon désir douloureux soit comblé

    Avant que mon désir douloureux soit comblé D’un amour qui l’apaise enfin ou dont je meure, Entendraije souvent encor la mer du blé Bruire aux alentours de ma chère demeure ? Trop de fois, taciturne et sombre, et regardant Mes chiens souples bondir à travers l’herbe haute, J’ai dispersé ton feu stérile, ô coeur ardent, […] Plus

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  • Ah ! ce bruit affreux de la vie !

    Ah ! ce bruit affreux de la vie ! Et que dormir serait meilleur Dans la terre où le caillou crie Sous la bêche du fossoyeur ! Le soleil a toute ma haine ; Je suis rassasié de voir Sa lumière quotidienne Se rire de mon désespoir. Ah ! pouvoir donc enfin m’étendre Dans le […] Plus

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  • Ton image en tous lieux peuple ma solitude

    Ton image en tous lieux peuple ma solitude. Quand c’est l’hiver, la ville et les labeurs d’esprit, Elle s’accoude au bout de ma table d’étude, Muette, et me sourit. A la campagne, au temps où le blé mûr ondule, Amis du soir qui tombe et des vastes couchants, Elle et moi nous rentrons ensemble au […] Plus

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  • La maison serait blanche et le jardin sonore

    La maison serait blanche et le jardin sonore De bruits d’eaux vives et d’oiseaux, Et le lierre du mur qui regarde l’aurore Broderait d’ombres les rideaux Du lit tiède où, mêlés comme deux tourterelles, Las d’un voluptueux sommeil, Nous souririons, heureux de nous sentir des ailes Aux premiers rayons du soleil. Cette maison n’aurait sous […] Plus

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