Les Plus Lus

  • Fin d’année

    Sous des cieux faits de filasse et de suie, D’où choit morne et longue la pluie, Voici pourrir Au vent tenace et monotone, Les ors d’automne ; Voici les ors et les pourpres mourir. Ô vous qui frémissiez, doucement volontaires, Là-haut, contre le ciel, tout au long du chemin, Tristes feuilles comme des mains, Vous […] Plus

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  • Autour de ma maison

    Pour vivre clair, ferme et juste, Avec mon coeur, j’admire tout Ce qui vibre, travaille et bout Dans la tendresse humaine et sur la terre auguste. L’hiver s’en va et voici mars et puis avril Et puis le prime été, joyeux et puéril. Sur la glycine en fleurs que la rosée humecte, Rouges, verts, bleus, […] Plus

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  • Celui du rien

    Je suis celui des pourritures grandioses Qui s’en revient du pays mou des morts ; Celui des Ouests noirs du sort Qui te montre, là-bas, comme une apothéose, Son île immense, où des guirlandes, De détritus et de viandes Se suspendent, Tandis, qu’entre les fleurs somptueuses des soirs, S’ouvrent les grands yeux d’or de crapauds […] Plus

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  • Au temps où longuement j’avais souffert

    Au temps où longuement j’avais souffert, Où les heures m’étaient des pièges, Tu m’apparus l’accueillante lumière Qui luit aux fenêtres, l’hiver, Au fond des soirs, sur de la neige. Ta clarté d’âme hospitalière Frôla, sans le blesser, mon coeur, Comme une main de tranquille chaleur. Puis vint la bonne confiance, Et la franchise, et la […] Plus

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  • Au bord du quai

    Et qu’importe d’où sont venus ceux qui s’en vont, S’ils entendent toujours un cri profond Au carrefour des doutes ! Mon corps est lourd, mon corps est las, Je veux rester, je ne peux pas ; L’âpre univers est un tissu de routes Tramé de vent et de lumière ; Mieux vaut partir, sans aboutir, […] Plus

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  • Ceux de Liége

    Dût la guerre mortelle et sacrilège Broyer notre pays de combats en combats, Jamais, sous le soleil, une âme n’oubliera Ceux qui sont morts pour le monde, là-bas A Liége. Ainsi qu’une montagne Qui marcherait et laisserait tomber par chocs Ses blocs Sur les villes et les campagnes, S’avançait la pesante et féroce Allemagne. Oh […] Plus

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  • En hiver

    Sonnet. Le sol trempé se gerce aux froidures premières, La neige blanche essaime au loin ses duvets blancs, Et met, au bord des toits et des chaumes branlants, Des coussinets de laine irisés de lumières. Passent dans les champs nus les plaintes coutumières, A travers le désert des silences dolents, Où de grands corbeaux lourds […] Plus

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  • Vers le futur

    O race humaine aux destins d’or vouée, Astu senti de quel travail formidable et battant, Soudainement, depuis cent ans, Ta force immense est secouée ? L’acharnement à mieux chercher, à mieux savoir, Fouille comme à nouveau l’ample forêt des êtres, Et malgré la broussaille où tel pas s’enchevêtre L’homme conquiert sa loi des droits et […] Plus

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  • Le ménétrier

    Soir de juillet torride et sec. Serrant le bois sonore au creux de son épaule, Un joueur de rebec S’est lentement assis et joue au pied d’un saule. Il chante pour lui seul et ne voit pas Qu’en ce déclin du jour se rapprochent des pas Sous les arbres, au long des routes ; Et […] Plus

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  • Ô la splendeur de notre joie

    Ô la splendeur de notre joie Tissée en or dans l’air de soie ! Voici la maison douce et son pignon léger, Et le jardin et le verger. Voici le banc, sous les pommiers D’où s’effeuille le printemps blanc, A pétales frôlants et lents. Voici des vols de lumineux ramiers Planant, ainsi que des présages, […] Plus

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  • La peur

    Par les plaines de ma crainte, tournée au Nord, Voici le vieux berger des Novembres qui corne, Debout, comme un malheur, au seuil du bercail morne, Qui corne au loin l’appel des troupeaux de la mort. L’étable est là, lourde et vieille comme un remords, Au fond de mes pays de tristesse sans borne, Qu’un […] Plus

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