Les Plus Lus

  • Le vent triste…

    À Henri Ghéon. Le vent triste souffle dans le parc, comme dans un livre que je lus enfant, où une écolière perdue était hagarde. Le vent. Il va casser, peut-être, le tulipier. Il fait voir le dessous des feuilles blanc du vernis du Japon qu’il semble essuyer, Le vent. Le baromètre est descendu subitement. Peut-être […] Plus

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  • Je souffre, mais…

    Je souffre, mais ma douleur n’est pas en colère, bien que des gens aient ri parce que je souffrais. Un homme m’a fait du mal, mais je paierai, avec un peu d’argent économisé, mon âme claire. Je pense à toi qui ne m’as fait ni mal ni bien. Tu as, en posant le pied, tout […] Plus

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  • Le vieux village

    À André Gide. Le vieux village était rempli de roses et je marchais dans la grande chaleur et puis ensuite dans la grande froideur de vieux chemins où les feuilles s’endorment. Puis je longeai un mur long et usé ; c’était un parc où étaient de grands arbres, et je sentis une odeur du passé, […] Plus

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  • Oh ! ce parfum…

    Oh ! ce parfum d’enfance dans la prairie trempée d’eau et d’azur, parfum de pieuse jonchée de joncs-fleuris sous les pas de processions des hameaux noirs, parfum de fougère écrasée au soir d’un jour torride, quand les inflexions des chants ne peuvent pas mourir et que mon âme a peur de trop aimer, parfum de […] Plus

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  • Je regardais le ciel…

    Je regardais le ciel et je ne voyais que le ciel gris, et un oiseau qui volait haut. Je n’entendais pas un seul cri. Et l’on aurait dit qu’il ne savait où aller dans le ciel mou, et qu’il se laissait tomber, au lieu de voler, comme un caillou. Puis il est parti. — Alors […] Plus

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  • Cette personne…

    Cette personne a dit des méchancetés : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Alors j’ai été révolté. Et j’ai été me promener près des champs où les petits brins d’herbes ne sont pas méchants, avec ma chienne et mon […] Plus

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  • Faisait-il beau…

    Faisait-il beau quand elle est morte, votre amie ? Oh !… Je voudrais savoir si c’était le matin… Avant de s’en aller vous a-t-elle souri ? Donnez-lui l’edelweiss que vous ne voulez point… Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • Je t’aime…

    I Je t’aime et ne sais ce que je te voudrais. Hier mes jambes douces et claires ont tremblé quand ma gorge t’a touché, lorsque je courais. II Moi, le sang a coulé plus fort comme une roue, jusqu’à ma gorge, en sentant tes bras ronds et doux luire à travers ta robe comme des […] Plus

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  • Dans le chemin…

    Dans le chemin toujours trempé, tant y est épais le feuillage visqueux de l’aulne amertumé, nous nous promènerons. Mais comme elle est plus grande que moi, c’est elle qui écartera les branches et elle encore qui mettra sur mon épaule sa joue et ses yeux bleus qui fixeront le sol. Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • J’ai fumé ma pipe en terre…

    J’ai fumé ma pipe en terre et j’ai vu les bœufs, avec la barre au front et le museau morveux, résister aux paysans qui leur piquaient la croupe par-dessus les cornes — et j’ai vu, douce troupe, défiler les brebis touffues aux jambes faibles. Le bon chien faisait semblant d’être en colère. Et le berger […] Plus

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  • Aujourd’hui, le long de la nuit…

    À Tristan Klingsor. Aujourd’hui, le long de la nuit transparente des sentiers froids, sous la chaleur terrible, j’ai bien senti qu’en une autre existence j’ai vécu dans les Petites Antilles. Une impression de grands calices blancs aux pistils noirs, et de grande tristesse… Un cimetière aux colibris volant sur des tabacs frais dans la sécheresse. […] Plus

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