Les Plus Lus

  • J’écris dans un vieux kiosque…

    J’écris dans un vieux kiosque si touffu qu’il en est humide et, comme un Chinois, j’écoute l’eau du bassin et la voix d’un oiseau — là, près de la chute (chutt !!) d’eau. Je vais allumer ma pipe. Ça y est. J’en égalise la cendre. Puis le souvenir doucement descend en inspiration poétique. « Je […] Plus

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  • Dans le chemin…

    Dans le chemin toujours trempé, tant y est épais le feuillage visqueux de l’aulne amertumé, nous nous promènerons. Mais comme elle est plus grande que moi, c’est elle qui écartera les branches et elle encore qui mettra sur mon épaule sa joue et ses yeux bleus qui fixeront le sol. Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • La ferme était luisante…

    La ferme était luisante et noire et des tamis pendaient aux murs. Le Dimanche était triste et beau, et les maïs n’étaient pas mûrs. De bonne heure il avait quitté ses père et mère, pour les missions ; et il nous racontait qu’il buvait l’eau amère, en corruption. Il était en congé, et parlait de […] Plus

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  • Quand verrai-je les îles…

    Quand verrai-je les îles où furent des parents ? Le soir, devant la porte et devant l’océan on fumait des cigares en habit bleu barbeau. Une guitare de nègre ronflait, et l’eau de pluie dormait dans les cuves de la cour. L’océan était comme des bouquets en tulle et le soir triste comme l’été et […] Plus

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  • Une feuille morte tombe…

    Une feuille morte tombe, puis une autre, des platanes dont la cime au soleil semble de corne pâle, et j’entends des cailloux froids que les hommes cassent. Je ne sais où les fleurs du jardin sont allées. Sous le frisson brillant de la nuit des rosées, les derniers géraniums lourds fleurissent glacés. Une enfant rouge […] Plus

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  • Elle va à la pension…

    Elle va à la pension du Sacré-Cœur. C’est une belle fille qui est blanche. Elle vient en petite voiture sous les branches des bois, pendant les vacances, au temps des fleurs. Elle descend le coteau doucement. Sa charrette est petite et vieille. Elle n’est pas très riche et elle me rappelle les anciennes familles d’il […] Plus

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  • Menuet

    À M. A. Planté. Les violes grincent, Et les clavecins. Dans le salon bleu, les marquis très minces, Les clames nu-seins, Avec des roideurs de marionnettes Muettes Font un menuet Muet. Ô têtes poudrées ! Les larges yeux noirs, Près du foyer clair aux larges flambées, Sont vos purs miroirs : Sur ces miroirs noirs […] Plus

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  • Les grues…

    À Pierre Loti Les grues sont passées dans le ciel gris et leurs longues lignes filaient en grinçant, cris de neige et d’ombre ; c’est la saison où l’on va pour orner les tombes. Les misérables, les aveugles mendieront avec leurs mains rouges et luisantes. Ils iront mourir dans les soirs noirs en riant de […] Plus

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  • Dans la grange…

    À André Gide. Dans la grange, sur le sol dur, bossué, battu, le char dormait avec des rameaux de chêne cassés dans les joints de son bois boueux et fendu. La batteuse au ronflement qui s’enfle avait cessé de tourner au milieu des bœufs patients, et des tas de débris minces jonchaient la terre. Les […] Plus

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  • Quand dans le brouillard…

    Quand dans le brouillard qui faisait luire la boue où nageaient les lumières des grands magasins, je m’arrêtais en face des tuyaux de zinc de ta maison ancienne où, la lampe à la joue, tu brodais à côté de ton petit serin, l’odeur des îles sortait par les fentes roses de la fenêtre à carreaux […] Plus

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  • Bâte un âne…

    À Paul Fort. Bâte un âne qui porte une outre d’eau de roche à son flanc, car dans le pays des améthystes qu’il te faut longuement traverser l’eau n’existe pas, ni le pain que tu clôras en ta sacoche. Or c’est à Bassora, dans la boutique, à gauche de chez Aboul Hassan Ebn Taher le […] Plus

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  • Tu t’ennuies…

    Tu t’ennuies ? — — Elle dure cette pluie qui est dure. Je prends ma pipe en glaise que j’allume à une braise. Tu es loin et tu penses dans un coin aux vacances. Les pavés par la pluie sont lavés. Je m’ennuie. Aux carreaux blancs, j’écoute tomber l’eau froide en gouttes. Tu ne vien- […] Plus

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