Les Plus Lus

  • Septembre

    À Paul Claudel. Le mois de Septembre, expliquent les savants qui ont des bonnets carrés pour voir s’il fait du vent, est soumis au régime de la Balance. À cette époque, les bateaux sur la mer dansent furieusement. Les livres parlent d’équinoxe. J’en ai même vu un où sont des PARADOXES, des écliptiques, des zodiaques […] Plus

    Lire la suite

  • Il vint à l’étude…

    Il vint à l’étude avec une petite veste. Il était notaire dans une campagne lointaine… Il était triste et gai et il s’était fait beau pour la réunion et le dîner de tantôt. Il souriait, avec des commissions sous le bras, comme quelqu’un qui fera des actes, puis mourra. Il mourra dans la poésie triste […] Plus

    Lire la suite

  • Comme un chant…

    À Madame Henri Duparc. Comme un chant de cloche pour les vêpres douces s’arrête doucement sur la colline en mousse près d’une tourterelle aux pattes roses, mon âme qui chante auprès de vous se pose. Comme un lis blanc au jardin du vieux presbytère se parfume doucement par la douceur des pluies, par votre douceur, […] Plus

    Lire la suite

  • C’est un coq…

    … C’est un coq dont le cri taille à coups de ciseaux l’azur net qui s’aiguise au tranchant du coteau. Mais je veux autre chose encore ? … C’est la salle à manger sur un parc, à midi. Une femme en blanc, lourde et blonde, pèle un fruit. — Je veux voir autre chose encore […] Plus

    Lire la suite

  • Lorsque je serai mort…

    Lorsque je serai mort, toi qui as des yeux bleus couleur de ces petits coléoptères bleu de feu des eaux, petite jeune fille que j’ai bien aimée et qui as l’air d’un iris dans Les fleurs animées, tu viendras me prendre doucement par la main. Tu me mèneras sur ce petit chemin. Tu ne seras […] Plus

    Lire la suite

  • Les Nègres

    À M. Amaury de Cazanove Quand le vieux Madécasse aux doigts noueux mourra, Les gens de l’Île, ceux de la Grève et des Mornes, Ses anciens amis, les noires maigres et mornes, Feront sa fosse, et la mer au loin chantera. Coiffé d’un vieux gibus, nu-jambes, un priera. Les autres souffleront de vieux airs dans […] Plus

    Lire la suite

  • Je m’embête…

    Je m’embête ; cueillez-moi des jeunes filles et des iris bleus à l’ombre des charmilles où les papillons bleus dansent à midi, parce que je m’embête et que je veux voir de petites bêtes rouges sur les choux, les ails (on dit aulx), les lys. Je m’embête. Ces vers que je fais m’embêtent aussi, et […] Plus

    Lire la suite

  • Je mettrai…

    Je mettrai des jacinthes blanches à ma fenêtre, dans l’eau claire qui paraîtra bleue dans le verre. Je mettrai sur ta gorge blanche et luisante comme un caillou du ruisseau, des boules de houx. Je mettrai sur la pauvre tête du malheureux chien tout rogneux qui a des taches dans les yeux la plus douce […] Plus

    Lire la suite

  • Voici le grand azur…

    À Eugène Carrière. Voici le grand azur qui inonde la petite ville. Les paysans sont arrivés pour le marché. Des petits enfants ont des bas couleur de cerise. Ils sont venus le long de la fraîcheur des haies. Là-bas, la neige des montagnes casse le ciel. Oh ! que tout cela est doux, est édifiant […] Plus

    Lire la suite

  • Le paysan…

    Le paysan, le soir, vient de la foire et toutes ses brebis marchent avec lui le long des routes. Il y a des veaux qui ne veulent pas marcher et il est obligé, pour les faire avancer, de les tirer par le cou avec une corde. Mais les veaux aux museaux blancs et morveux la […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.