Germain Nouveau
Germain Marie Bernard Nouveau, né le 31 juillet 1851 à Pourrières où il est mort le 4 avril 1920, est un poète français.
Les Plus Lus
-
-
0 Votes
Cru
C’est vrai, je suis épileptique, Je peux tomber trois fois par jour D’une fenêtre, d’un portique, Et d’une cloche de l’Amour. Mais… quel est cet air de reproche ? Ça ne fait que trois ? J’ai péché Et d’un joli quartier de roche, Où j’étais doucement niché. Je tombe, tombe, tombe, tombe, Ça fait bien […] Plus
-
0 Votes
Le baiser (I)
N’êtes-vous pas toute petite Dans votre vaste appartement, Où comme un oiseau qui palpite Voltige votre pied normand ? N’est-elle pas toute mignonne, Blanche dans l’ombre où tu souris, Votre taille qui s’abandonne, Parisienne de Paris ? N’est-il pas à Vous, pleine d’âme, Franc comme on doit l’être, à l’excès, Votre cœur d’adorable femme, Nu, […] Plus
-
0 Votes
Les colombes
Ni tout noirs, ni tout verts, couleur D’espérances jamais en fleur, Les ifs balancent des colombes, Et cela réjouit les tombes. Elles éclatent, dans les ifs, Ainsi que des fruits excessifs, Effeuillant leurs plumes perdues Au vent des vieilles avenues. Dans l’azur qui va s’éclairant, En haut de l’arbre le plus grand, Qui monte, tel […] Plus
-
-
0 Votes
L’enfant pâle
C’est la triste feuille morte Que le vent d’octobre emporte, C’est la lune, au front du jour, Que nulle étoile n’escorte, Au soleil, c’est mon amour, L’enfant plus pâle que blanche : Beau fruit mourant sur la branche ! Mais quand la nuit est levée Je vois la Chère Eprouvée Qui n’en rayonne que mieux […] Plus
-
0 Votes
Sonnet – Musulmanes
À Camille de Sainte-Croix. Vous cachez vos cheveux, la toison impudique, Vous cachez vos sourcils, ces moustaches des yeux, Et vous cachez vos yeux, ces globes soucieux, Miroirs plein d’ombre où reste une image sadique ; L’oreille ourlée ainsi qu’un gouffre, la mimique Des lèvres, leur blessure écarlate, les creux De la joue, et la […] Plus
-
0 Votes
J’ai du goût pour la flâne
Dixain. J’ai du goût pour la flâne, et j’aime, par les rues, Les réclames des murs fardés de couleurs crues, La Redingote Grise, et Monsieur Gallopau ; L’Hérissé qui rayonne au-dessous d’un chapeau ; La femme aux cheveux faits de teintes différentes. Je m’amuse bien mieux que si j’avais des rentes Avec l’homme des cinq […] Plus
-
0 Votes
Fou
Que je sois un fou, qu’on le dise, Je trouve ça tout naturel, Ayant eu ma part de bêtise Et commis plus d’une sottise, Depuis que je suis… temporel. Je suis un fou, quel avantage, Madame ! un fou, songez-y bien, Peut crier… se tromper d’étage, Vous proposer… le mariage, On ne lui dira jamais […] Plus
-
-
0 Votes
La robe
Vous portez une robe grise, M’a dit Suzanne l’autre jour ; Or, vous aurai-je bien comprise ? Ça veut-il dire qu’elle est grise, Qu’elle est toute grise d’amour ? Qu’elle est grise comme la mine De mes lettres dont le contour S’éveille sous la plombagine Qui trace en gris, pour Valentine, Sur le papier mes […] Plus
-
-
0 Votes
Gris
Je connais un charmant ivrogne, Autant vous le nommer, ma foi ! Dire que vous avez la trogne, Ce serait mentir sans vergogne. Pourtant, un soir, écoutez-moi ! Vous aviez bu trop de champagne, Ça se lisait dans vos yeux pers. Vous battiez un peu la campagne, Sans feuille de figuier ni pagne À votre […] Plus
-
0 Votes
La rencontre
Vous mîtes votre bras adroit, Un soir d’été, sur mon bras… gauche. J’aimerai toujours cet endroit, Un café de la Rive-Gauche ; Au bord de la Seine, à Paris : Un homme y chante la Romance Comme au temps… des lansquenets gris ; Vous aviez emmené Clémence. Vous portiez un chapeau très frais Sous des […] Plus