Les Plus Lus

  • Centaures et lapithes

    La foule nuptiale au festin s’est ruée, Centaures et guerriers ivres, hardis et beaux ; Et la chair héroïque, au reflet des flambeaux, Se mêle au poil ardent des fils de la Nuée. Rires, tumulte… Un cri !… L’Epouse polluée Que presse un noir poitrail, sous la pourpre en lambeaux Se débat, et l’airain sonne […] Plus

    Lire la suite

  • La vie des morts

    Au poète Armand Silvestre. Lorsque la sombre croix sur nous sera plantée, La terre nous ayant tous deux ensevelis, Ton corps refleurira dans la neige des lys Et de ma chair naîtra la rose ensanglantée. Et la divine Mort que tes vers ont chantée, En son vol noir chargé de silence et d’oublis, Nous fera […] Plus

    Lire la suite

  • Nessus

    Du temps que je vivais à mes frères pareil Et comme eux ignorant d’un sort meilleur ou pire, Les monts Thessaliens étaient mon vague empire Et leurs torrents glacés lavaient mon poil vermeil. Tel j’ai grandi, beau, libre, heureux, sous le soleil ; Seule, éparse dans l’air que ma narine aspire, La chaleureuse odeur des […] Plus

    Lire la suite

  • Villula (Gallus)

    Oui, c’est au vieux Gallus qu’appartient l’héritage Que tu vois au penchant du coteau cisalpin ; La maison tout entière est à l’abri d’un pin Et le chaume du toit couvre à peine un étage. Il suffit pour qu’un hôte avec lui le partage. Il a sa vigne, un four à cuire plus d’un pain, […] Plus

    Lire la suite

  • Le tepidarium

    La myrrhe a parfumé leurs membres assouplis ; Elles rêvent, goûtant la tiédeur de décembre, Et le brasier de bronze illuminant la chambre Jette la flamme et l’ombre à leurs beaux fronts pâlis. Aux coussins de byssus, dans la pourpre des lits, Sans bruit, parfois un corps de marbre rose ou d’ambre Ou se soulève […] Plus

    Lire la suite

  • Bacchanale

    Une brusque clameur épouvante le Gange. Les tigres ont rompu leurs jougs et, miaulants, Ils bondissent, et sous leurs bonds et leurs élans Les Bacchantes en fuite écrasent la vendange. Et le pampre que l’ongle ou la morsure effrange Rougit d’un noir raisin les gorges et les flancs Où près des reins rayés luisent des […] Plus

    Lire la suite

  • Rêves d’émail

    Ce soir, au réduit sombre où ronfle l’athanor, Le grand feu prisonnier de la brique rougie Exalte son ardeur et souffle sa magie Au cuivre que l’émail fait plus riche que l’or. Et sous mes pinceaux naît, vit, court et prend l’essor Le peuple monstrueux de la mythologie, Les Centaures, Pan, Sphinx, la Chimère, l’Orgie […] Plus

    Lire la suite

  • L’épée

    Croismoi, pieux enfant, suis l’antique chemin. L’épée aux quillons droits d’où part la branche torse, Au poing d’un gentilhomme ardent et plein de force Est un faix plus léger qu’un rituel romain. Prendsla. L’Hercule d’or qui tiédit dans ta main, Aux doigts de tes aïeux ayant poli son torse, Gonfle plus fièrement, sous la splendide […] Plus

    Lire la suite

  • Fleur séculaire

    Sur le roc calciné de la dernière rampe Où le flux volcanique autrefois s’est tari, La graine que le vent au haut Gualatieri Sema, germe, s’accroche et, frêle plante, rampe. Elle grandit. En l’ombre où sa racine trempe, Son tronc, buvant la flamme obscure, s’est nourri ; Et les soleils d’un siècle ont longuement mûri […] Plus

    Lire la suite

  • Le tombeau du conquérant

    A l’ombre de la voûte en fleur des catalpas Et des tulipiers noirs qu’étoile un blanc pétale, Il ne repose point dans la terre fatale ; La Floride conquise a manqué sous ses pas. Un vil tombeau messied à de pareils trépas. Linceul du Conquérant de l’Inde Occidentale, Tout le Meschacébé pardessus lui s’étale. Le […] Plus

    Lire la suite

  • A Hermès Criophore

    Pour que le compagnon des Naïades se plaise A rendre la brebis agréable au bélier Et qu’il veuille par lui sans fin multiplier L’errant troupeau qui broute aux berges du Galèse ; Il faut lui faire fête et qu’il se sente à l’aise Sous le toit de roseaux du pâtre hospitalier ; Le sacrifice est […] Plus

    Lire la suite

  • La belle viole

    A vous trouppe légère Qui d’aile passagère Par le monde volez… JOACHIM DU BELLAY. Accoudée au balcon d’où l’on voit le chemin Qui va des bords de Loire aux rives d’Italie, Sous un pâle rameau d’olive son front plie. La violette en fleur se fanera demain. La viole que frôle encor sa frêle main Charme […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.