Les Plus Lus

  • L’Abbaye

    La chapelle de l’abbaye Avait été toute envahie D’un flot d’oisifs et de flâneurs ; Et sur le marbre blanc des dalles, Deux moines, traînant leurs sandales, Guidaient à travers les dédales Tous ces curieux promeneurs. Devant ces royales merveilles, Ainsi qu’un noir essaim d’abeilles, La foule en groupes se formait. Cependant rien n’était antique […] Plus

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  • Préface

    I. Quand, au bord de chemin, vient la biche craintive, Elle hésite un instant avant de le passer ; Elle voudrait cacher sa course fugitive, Redoutant le chasseur qui la pourrait blesser. Dans ses grands yeux scintille une larme captive, Sur sa robe soyeuse un frisson vient glisser, L’épouvante en son cœur comme un foyer […] Plus

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  • Rêves, anxiétés, soupirs

    I Sans le soupir, le monde étoufferait. Ampère Rêves, anxiétés, soupirs, sanglots, murmures, Vœux toujours renaissants et toujours contenus, Instinct des cœurs naïfs, espoir des têtes mûres, Ô désirs infinis, qui ne vous a connus ! Les vents sont en éveil ; les hautaines ramures Demandent le secret aux brins d’herbe ingénus, Et la ronce […] Plus

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  • Angoisse

    Il est malade, il souffre et je ne puis rien faire, Rien pour le soulager, rien même pour lui plaire. Je n’ose m’informer tout haut de sa santé ; L’intérêt que j’y prends serait interprété. J’ai peur de l’irriter par ma sollicitude, Et Dieu sait cependant si mon inquiétude N’est pas cent fois plus vive […] Plus

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  • Morte !

    Morte ! oh ! serait-il vrai ? Morte, pleine de vie ! A son calme avenir quel mal l’a donc ravie ? Qui donc l’a pu frapper avant qu’elle eût vingt ans ? Dans la fraîche candeur de ses premiers printemps, Quand elle n’était pas au tiers de sa journée, Quel souffle, pauvre fleur ! […] Plus

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  • Quand même

    Deux hommes sont en lui, deux hommes bien distincts, L’homme des préjugés et celui des instincts : L’un fantasque, inquiet, irritable, sceptique, Volontaire, dur même et quelquefois cynique ; L’autre tout dévoûment et générosité, Patience, douceur, délicate bonté, Esprit étincelant, charme, attachante grâce, Tout ce qui prend le cœur et pour jamais l’enlace. Autant le […] Plus

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  • Promenade

    Mon Dieu ! n’est-il donc pas de chemin qui ramène Au bonheur d’autrefois regretté si souvent ? Théophile Gautier. Il faisait un jour blanc et tout chargé d’orage, Les oiseaux accablés se taisaient sous l’ombrage, Les herbes se tordaient au baiser du soleil ; Dans les champs moissonnés les pailles inégales Abritaient des cigales, Dont […] Plus

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  • Solitude

    Vous qui me plaignez, ne me plaignez plus, Vous qui m’enviez, n’ayez pas d’envie, Mon destin est tel que je le voulus, Et Dieu fit sans moi mon cœur et ma vie. J’ai su découvrir la sérénité Dans le triste fond des plus tristes choses, Et me rapprocher de la vérité Assez près pour voir […] Plus

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  • Lune d’avril

    Voici briller la lune blanche. THEOPHILE GAUTIER Déployant ses ailes de cygne Au vol lent et capricieux, Le clair de lune me fait signe Et m’entraîne au loin sous les cieux. Il franchit les lacs et les fleuves, Baise les yeux clos des cités, Et, se riant des grilles neuves, Il s’en vient aux parcs […] Plus

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  • Chant de fête

    Oh ! moi, je l’entends bien ce monde qui t’admire. Sainte-Beuve. Il disait : « — pourquoi ce sourire, « Pourquoi ces yeux prêts à pleurer, « Pourquoi rester sans me rien dire, « Et, tout bas, pourquoi soupirer ? « Quel regret des choses passées « Du jour présent vient émerger ? « Quelle […] Plus

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