Les Plus Lus

  • L’hyménée et l’amour

    Sur le seuil des enfers Eurydice éplorée S’évaporait légère, et cette ombre adorée À son époux en vain dans un suprême effort Avait tendu les bras. Vers la nuit éternelle, Par delà les flots noirs le Destin la rappelle ; Déjà la barque triste a gagné l’autre bord. Tout entier aux regrets de sa perte […] Plus

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  • Ô Nature

    Ô Nature ! bientôt, sous le nom d’industrie, Tu vas tout envahir, tu vas tout absorber. Le poète navré s’indigne et se récrie : « Quoi ! sous ce joug brutal il faudra nous courber ? Non, tant que la beauté dominera l’argile, Dans le conflit sacré, c’est nous qui l’emportons. Comme le bras, la […] Plus

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  • In memoriam (I)

    J’aime à changer de cieux, de climat, de lumière. Oiseau d’une saison, je fuis avec l’été, Et mon vol inconstant va du rivage austère Au rivage enchanté. Mais qu’à jamais le vent bien loin du bord m’emporte Où j’ai dans d’autres temps suivi des pas chéris, Et qu’aujourd’hui déjà ma félicité morte Jonche de ses […] Plus

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  • Endymion

    Endymion s’endort sur le mont solitaire, Lui que Phœbé la nuit visite avec mystère, Qu’elle adore en secret, un enfant, un pasteur. Il est timide et fier, il est discret comme elle ; Un charme grave au choix d’une amante immortelle A désigné son front rêveur. C’est lui qu’elle cherchait sur la vaste bruyère Quand, […] Plus

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  • Pygmalion

    Du chef-d’œuvre toujours un cœur fut le berceau. L’art, au fond, n’est qu’amour. Pour provoquer la vie, Soit qu’on ait la palette en main ou le ciseau, Il faut une âme ardente et qu’un charme a ravie. Après tout, tes enfants ne sont point des ingrats, Artiste ! ils sauront bien te rendre ta caresse. […] Plus

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  • Le départ

    Il est donc vrai ? Je garde en quittant la patrie, Ô profonde douleur ! un cœur indifférent. Pas de regard aimé, pas d’image chérie, Dont mon œil au départ se détache en pleurant. Ainsi partent tous ceux que le désespoir sombre Dans quelque monde à part pousse à se renfermer, Qui, voyant l’homme faible […] Plus

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  • L’homme à la nature

    Eh bien ! reprends-le donc ce peu de fange obscure Qui pour quelques instants s’anima sous ta main ; Dans ton dédain superbe, implacable Nature, Brise à jamais le moule humain. De ces tristes débris quand tu verrais, ravie, D’autres créations éclore à grands essaims, Ton Idée éclater en des formes de vie Plus dociles […] Plus

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  • L’amour et la mort

    (A M. Louis de Ronchaud) I Regardezles passer, ces couples éphémères ! Dans les bras l’un de l’autre enlacés un moment, Tous, avant de mêler à jamais leurs poussières, Font le même serment : Toujours ! Un mot hardi que les cieux qui vieillissent Avec étonnement entendent prononcer, Et qu’osent répéter des lèvres qui pâlissent […] Plus

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  • Le positivisme

    Il s’ouvre par delà toute science humaine Un vide dont la Foi fut prompte à s’emparer. De cet abîme obscur elle a fait son domaine ; En s’y précipitant elle a cru l’éclairer. Eh bien ! nous t’expulsons de tes divins royaumes, Dominatrice ardente, et l’instant est venu : Tu ne vas plus savoir où […] Plus

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  • La nature à l’homme

    Dans tout l’enivrement d’un orgueil sans mesure, Ébloui des lueurs de ton esprit borné, Homme, tu m’as crié : « Repose-toi, Nature ! Ton œuvre est close : je suis né ! » Quoi ! lorsqu’elle a l’espace et le temps devant elle, Quand la matière est là sous son doigt créateur, Elle s’arrêterait, l’ouvrière […] Plus

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  • Mon livre

    Je ne vous offre plus pour toutes mélodies Que des cris de révolte et des rimes hardies. Oui ! Mais en m’écoutant si vous alliez pâlir ? Si, surpris des éclats de ma verve imprudente, Vous maudissiez la voix énergique et stridente Qui vous aura fait tressaillir ? Pourtant, quand je m’élève à des notes […] Plus

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  • À Alfred de Musset

    Un poète est parti ; sur sa tombe fermée Pas un chant, pas un mot dans cette langue aimée Dont la douceur divine ici-bas l’enivrait. Seul, un pauvre arbre triste à la pâle verdure, Le saule qu’il rêvait, au vent du soir, murmure Sur son ombre éplorée un tendre et long regret. Ce n’est pas […] Plus

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