Les Plus Lus

  • Quand près de toi le travail je repose

    Quand près de toi le travail je repose, Seule en ce monde image de merveille, Du long souci, qui mon penser réveille, Et qu’Amour dicte au parler quelque chose, Je vois ta face en teint naïf de rose, Être à la blanche, ou la rouge pareille, Ore pâlir, puis devenir vermeille, Tant au changeant ta […] Plus

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  • Fortune enfin piteuse à mon tourment

    Fortune enfin piteuse à mon tourment, Me fit revoir le soleil de mes yeux, Alors qu’Amour me traitant encor mieux, Me fit jouir de mon contentement. Ô jour heureux, éclairci clairement, De mon soleil ! ô soleil gracieux, Saint, et luisant plus que celui des cieux ! Digne de lui en tout le firmament ! […] Plus

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  • Quand le désir de ma haute pensée

    Quand le désir de ma haute pensée, Me fait voguer en mer de ta beauté, Espoir du fruit de ma grand’ loyauté, Tient voile large à mon désir haussée. Mais cette voile ainsi en l’air dressée, Pour me conduire au port de privauté, Trouve en chemin un flot de cruauté, Duquel elle est rudement repoussée. […] Plus

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  • Au premier trait, que mon oeil rencontra

    Au premier trait, que mon oeil rencontra Des moins parfaits de sa perfection, La plus grand part de ma dévotion Soudainement en elle idolâtra. Mais quand le son de sa voix pénétra Dans mon ouïr, l’imagination Ravissant haut ma contemplation, Au plus parfait de son parfait entra. Lors je connus que ce vermeil albâtre, Pour […] Plus

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  • Je mesurais pas à pas, et la plaine

    Je mesurais pas à pas, et la plaine, Et l’infini de votre cruauté, Et l’obstiné de ma grand’ loyauté Et votre foi fragile et incertaine. Je mesurais votre douceur hautaine, Votre angélique et divine beauté, Et mon désir trop hautement monté, Et mon ardeur, votre glace et ma peine. Et ce pendant que mes affections, […] Plus

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  • Des yeux auxquels ainsi, qu’en un Trophée

    Des yeux auxquels ainsi, qu’en un Trophée L’arc, et les traits d’Amour sont amassés : Des cheveux d’or, crêpés, et enlacés D’une coiffure en fin or étoffée Et de la main, qui rendait échauffée La volonté des fiers coeurs englacés : Et des doux mots doucement prononcés, Fut dessus moi victoire triomphée. Ô de beauté […] Plus

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  • Après qu’Amour par trop mortelle atteinte

    Après qu’Amour par trop mortelle atteinte M’eut fait au coeur une plaie piteuse, Et qu’il connut que sa flamme amoureuse Etait en moi bien ardemment empreinte : Il retira sa flèche en mon sang teinte, Laissant en moi son humeur venimeuse : Mais ma maîstresse (hélas) trop rigoureuse, Il ne toucha seulement que par feinte. […] Plus

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  • Épigramme de Salmace

    A peine avait seize ans, de la belle Vénus Et du Cyllénien la jeune et chère race, Quand, au temps que Phébus son plus long chemin trace, Dans un fleuve il voulut baigner ses membres nus. Mes souhaits, dit Salmace, ore sont advenus. Ce disant, elle court, entre en l’eau et l’embrasse, La peur saisit […] Plus

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  • En contemplation de Dame Louise Labé

    Quel Dieu grava cette majesté douce En ce gai port d’une prompte allégresse ? De quel lis est, mais de quelle déesse Cette beauté qui les autres détrousse ? Quelle Sirène hors du sein ce chant pousse, Qui décevrait le caut Prince de Grèce ? Quels sont ces yeux mais bien quel trophée est ce […] Plus

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  • Ô calme nuit, qui doucement composes

    Ô calme nuit, qui doucement composes En ma faveur l’ombre mieux animée, Qu’onque Morphée en sa salle enfumée Peignit du rien de ses métamorphoses ! Combien heureux les oeillets et les roses Ceignaient le bras de mon âme épâmée, Affriandant une langue affamée Du paradis de deux lèvres décloses ! Lorsque Phébus, laissant sa molle […] Plus

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  • Oeil éloigné du Jour, qui te recrée

    Oeil éloigné du Jour, qui te recrée, Comme, en l’obscur d’une nuée épaisse Peuxtu tirer une si vive espèce D’un corps, non corps, qui vainement se crée ? Coeur martelé, quelle Éride est entrée Dedans ton fort ? quelle pâle crainte estce, Qui d’engendrer ta ruine te presse, Et d’allaiter la fère de Matrée ? […] Plus

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