Les Plus Lus

  • Eros (IV)

    Ce n’est pas la justice qui tient la balance précise, c’est toi, ô Dieu à l’envie indivise, qui pèses nos torts, et qui de deux coeurs qu’il meurtrit et triture fais un immense coeur plus grand que nature, qui voudrait encor grandir… Toi, qui indifférent et superbe, humilies la bouche et exaltes le verbe vers […] Plus

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  • Combien a-t-on fait aux fleurs

    Combien aton fait aux fleurs d’étranges confidences, pour que cette fine balance nous dise le poids de l’ardeur. Les astres sont tous confus qu’à nos chagrins on les mêle. Et du plus fort au plus frêle nul ne supporte plus notre humeur variable, nos révoltes, nos cris , sauf l’infatigable table et le lit (table […] Plus

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  • Le silence uni de l’hiver

    Le silence uni de l’hiver est remplacé dans l’air par un silence à ramage ; chaque voix qui accourt y ajoute un contour, y parfait une image. Et tout cela n’est que le fond de ce qui serait l’action de notre coeur qui surpasse le multiple dessin de ce silence plein d’inexprimable audace. Vergers Ajouter […] Plus

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  • Si l’on chante un dieu

    Si l’on chante un dieu, ce dieu vous rend son silence. Nul de nous ne s’avance que vers un dieu silencieux. Cet imperceptible échange qui nous fait frémir, devient l’héritage d’un ange sans nous appartenir. Recueil : Vergers Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • Vues des Anges, les cimes…

    Vues des Anges, les cimes des arbres peutêtre sont des racines, buvant les cieux ; et dans le sol, les profondes racines d’un hêtre leur semblent des faîtes silencieux. Pour eux, la terre, n’estelle point transparente en face d’un ciel, plein comme un corps ? Cette terre ardente, où se lamente auprès des sources l’oubli […] Plus

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  • Il suffit que, sur un balcon

    Il suffit que, sur un balcon ou dans l’encadrement d’une fenêtre, une femme hésite …, pour être celle que nous perdons en l’ayant vue apparaître. Et si elle lève les bras pour nouer ses cheveux, tendre vase : combien notre perte par là gagne soudain d’emphase et notre malheur d’éclat ! Les fenêtres Ajouter aux […] Plus

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  • Eros (II)

    Ô faisons tout pour cacher son visage d’un mouvement hagard et hasardeux, il faut le reculer au fond des âges pour adoucir son indomptable feu. Il vient si près de nous qu’il nous sépare de l’être bienaimé dont il se sert ; il veut qu’on touche ; c’est un dieu barbare que des panthères frôlent […] Plus

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  • Eros (I)

    Ô toi, centre du jeu où l’on perd quand on gagne ; célèbre comme Charlemagne, roi, empereur et Dieu, tu es aussi le mendiant en pitoyable posture, et c’est ta multiple figure qui te rend puissant. Tout ceci serait pour le mieux ; mais tu es, en nous (c’est pire) comme le noir milieu d’un […] Plus

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  • Verger (I)

    Peutêtre que si j’ai osé t’écrire, langue prêtée, c’était pour employer ce nom rustique dont l’unique empire me tourmentait depuis toujours : Verger. Pauvre poète qui doit élire pour dire tout ce que ce nom comprend, un à peu près trop vague qui chavire, ou pire : la clôture qui défend. Verger : ô privilège […] Plus

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