Les Plus Lus

  • La dormeuse

    Figure de femme, sur son sommeil fermée, on dirait qu’elle goûte quelque bruit à nul autre pareil qui la remplit toute. De son corps sonore qui dort elle tire la jouissance d’être un murmure encor sous le regard du silence. Recueil : Vergers Ajouter aux favoris 0 Plus

    Lire la suite

  • Cette lumière peut-elle

    Cette lumière peutelle tout un monde nous rendre ? Estce plutôt la nouvelle ombre, tremblante et tendre, qui nous rattache à lui ? Elle qui tant nous ressemble et qui tourne et tremble autour d’un étrange appui. Ombres des feuilles frêles, sur le chemin et le pré, geste soudain familier qui nous adopte et nous […] Plus

    Lire la suite

  • Tu me proposes, fenêtre étrange …

    Tu me proposes, fenêtre étrange, d’attendre ; déjà presque bouge ton rideau beige. Devraisje, ô fenêtre, à ton invite me rendre ? Ou me défendre, fenêtre ? Qui attendraisje ? Ne suisje intact, avec cette vie qui écoute, avec ce coeur tout plein que la perte complète ? Avec cette route qui passe devant, et […] Plus

    Lire la suite

  • Eros (III)

    Là, sous la treille, parmi le feuillage il nous arrive de le deviner : son front rustique d’enfant sauvage, et son antique bouche mutilée… La grappe devant lui devient pesante et semble fatiguée de sa lourdeur, un court moment on frôle l’épouvante de cet heureux été trompeur. Et son sourire cru, comme il l’infuse à […] Plus

    Lire la suite

  • Fragment d’ivoire

    Doux pâtre qui survit tendrement à son rôle avec sur son épaule un débris de brebis. Doux pâtre qui survit en ivoire jaunâtre à son jeu de pâtre. Ton troupeau aboli autant que toi dure dans la lente mélancolie de ton assistante figure qui résume dans l’infini la trêve d’actives pâtures. Vergers Ajouter aux favoris […] Plus

    Lire la suite

  • C’est pour t’avoir vue

    C’est pour t’avoir vue penchée à la fenêtre ultime, que j’ai compris, que j’ai bu tout mon abîme. En me montrant tes bras tendus vers la nuit, tu as fait que, depuis, ce qui en moi te quitta, me quitte, me fuit… Ton geste, futil la preuve d’un adieu si grand, qu’il me changea en […] Plus

    Lire la suite

  • La passante d’été

    Voistu venir sur le chemin la lente, l’heureuse, celle que l’on envie, la promeneuse ? Au tournant de la route il faudrait qu’elle soit saluée par de beaux messieurs d’autrefois. Sous son ombrelle, avec une grâce passive, elle exploite la tendre alternative : s’effaçant un instant à la trop brusque lumière, elle ramène l’ombre dont […] Plus

    Lire la suite

  • Contrée ancienne, aux tours qui insistent

    Contrée ancienne, aux tours qui insistent tant que les carillons se souviennent , aux regards qui, sans être tristes, tristement montrent leurs ombres anciennes. Vignes où tant de forces s’épuisent lorsqu’un soleil terrible les dore … Et, au loin, ces espaces qui luisent comme des avenirs qu’on ignore. Les quatrains valaisans Ajouter aux favoris 0 Plus

    Lire la suite

  • Verger (VII)

    Heureux verger, tout tendu à parfaire de tous ses fruits les innombrables plans, et qui sait bien son instinct séculaire plier à la jeunesse d’un instant. Quel beau travail, quel ordre que le tien ! Qui tant insiste dans les branches torses, mais qui enfin, enchanté de leur force, déborde dans un calme aérien. Tes […] Plus

    Lire la suite

  • Verger (IV)

    De leur grâce, que fontils, tous ces dieux hors d’usage, qu’un passé rustique engage à être sages et puérils ? Comme voilés par le bruit des insectes qui butinent, ils arrondissent les fruits ; (occupation divine). Car aucun jamais ne s’efface, tant soitil abandonné ; ceux qui parfois nous menacent sont des dieux inoccupés. Vergers […] Plus

    Lire la suite

  • Paume

    Paume, doux lit froissé où des étoiles dormantes avaient laissé des plis en se levant vers le ciel. Estce que ce lit était tel qu’elles se trouvent reposées, claires et incandescentes, parmi les astres amis en leur élan éternel ? Ô les deux lits de mes mains, abandonnés et froids, légers d’un absent poids de […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.