Les Plus Lus

  • Beau papillon près du sol

    Beau papillon près du sol, à l’attentive nature montrant les enluminures de son livre de vol. Un autre se ferme au bord de la fleur qu’on respire : ce n’est pas le moment de lire. Et tant d’autres encor, de menus bleus, s’éparpillent, flottants et voletants, comme de bleues brindilles d’une lettre d’amour au vent, […] Plus

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  • L’aurai-je exprimé, avant de m’en aller

    L’auraije exprimé, avant de m’en aller, ce coeur qui, tourmenté, consent à être ? Étonnement sans fin, qui fus mon maître, jusqu’à la fin t’auraije imité ? Mais tout surpasse comme un jour d’été le tendre geste qui trop tard admire ; dans nos paroles écloses, qui respire le pur parfum d’identité ? Et cette […] Plus

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  • Tout se passe à peu près comme

    Tout se passe à peu près comme si l’on reprochait à la pomme d’être bonne à manger. Mais il reste d’autres dangers. Celui de la laisser sur l’arbre, celui de la sculpter en marbre, et le dernier, le pire : de lui en vouloir d’être en cire. Vergers Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • Voici encor de l’heure qui s’argente

    Voici encor de l’heure qui s’argente, mêlé au doux soir, le pur métal et qui ajoute à la beauté lente les lents retours d’un calme musical. L’ancienne terre se reprend et change : un astre pur survit à nos travaux. Les bruits épars, quittant le jour, se rangent et rentrent tous dans la voix des […] Plus

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  • Eau qui se presse, qui court

    Eau qui se presse, qui court , eau oublieuse que la distraite terre boit, hésite un petit instant dans ma main creuse, souvienstoi ! Clair et rapide amour, indifférence, presque absence qui court, entre ton trop d’arrivée et ton trop de partance tremble un peu de séjour. Vergers Ajouter aux favoris 0 Plus

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  • Verger (VI)

    N’étaitil pas, ce verger, tout entier, ta robe claire, autour de tes épaules ? Et n’astu pas senti combien console son doux gazon qui pliait sous ton pied ? Que de fois, au lieu de promenade, il s’imposait en devenant tout grand ; et c’était lui et l’heure qui s’évade qui passaient par ton être […] Plus

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  • Combien de ports pourtant…

    Combien de ports pourtant, et dans ces ports combien de portes, t’accueillant peutêtre. Combien de fenêtres d’où l’on voit ta vie et ton effort. Combien de grains ailés de l’avenir qui, transportés au gré de la tempête, un tendre jour de fête verront leur floraison t’appartenir. Combien de vies qui toujours se répondent ; et […] Plus

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  • Lampe du soir, ma calme confidente

    Lampe du soir, ma calme confidente, mon coeur n’est point par toi dévoilé ; (on s’y perdrait peutêtre mais sa pente du côté sud est doucement éclairée. C’est encore toi, ô lampe d’étudiant, qui veux que le liseur de temps en temps s’arrête, étonné, et se dérange sur son bouquin, te regardant. (Et ta simplicité […] Plus

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  • Préfères-tu, rose, être l’ardente compagne

    Préfèrestu, rose, être l’ardente compagne de nos transports présents ? Estce le souvenir qui davantage te gagne lorsqu’un bonheur se reprend ? Tant de fois je t’ai vue, heureuse et sèche, chaque pétale un linceul dans un coffret odorant, à côté d’une mèche, ou dans un livre aimé qu’on relira seul. Les roses Ajouter aux […] Plus

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