Les Plus Lus

  • Commune présence

    Le Marteau sans maître, 1934   Commune présence    Tu es pressé d’écrire, Comme si tu étais en retard sur la vie. S’il en est ainsi fais cortège à tes sources. Hâte-toi. Hâte-toi de transmettre Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance. Effectivement tu es en retard sur la vie, La vie inexprimable, La […] Plus

    Lire la suite

  • Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud!

    Tes dix-huit ans réfractaires à l’amitié, à la malveillance, à la sottise des poètes de Paris ainsi qu’au ronronnement d’abeille stérile de ta famille ardennaise un peu folle, tu as bien fait de les éparpiller aux vents du large, de les jeter sous le couteau de leur précoce guillotine. Tu as eu raison d’abandonner le […] Plus

    Lire la suite

  • Allégeance

    Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l’aima?    Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L’espace qu’il parcourt est ma fidélité. Il […] Plus

    Lire la suite

  • Pyrénées

    Montagne des grands abusés, Au sommet de vos tours fiévreuses Faiblit la dernière clarté. Rien que le vide et l’avalanche, La détresse et le regret! Tous ces troubadours mal-aimés Ont vu blanchir dans un été Leur doux royaume pessimiste. Ah! la neige est inéxorable Qui aime qu’on souffre à ses pieds, Qui veut que l’on […] Plus

    Lire la suite

  • Ne laisse pas le soin…

    J’habite une douleur   Le poème pulvérisé (1945-1947)    Ne laisse pas le soin de gouverner ton coeur à ces tendresses parentes de l’automne auquel elles empruntent sa placide allure et son affable agonie. L’oeil est précoce à se plisser. La souffrance connaît peu de mots. Préfère te coucher sans fardeau: tu rêveras du lendemain […] Plus

    Lire la suite

  • Le terme épars

    Si tu cries, le monde se tait: il s’éloigne avec ton propre monde.   Donne toujours plus que tu ne peux reprendre. Et oublie. Telle est la voie sacrée.   Qui convertit l’aiguillon en fleur arrondit l’éclair.   La foudre n’a qu’une maison, elle a plusieurs sentiers. Maison qui s’exhausse, sentiers sans miettes.   Petite […] Plus

    Lire la suite

  • Oh la toujours plus rase solitude

    Oh la toujours plus rase solitude  Des larmes qui montent aux cimes.    Quand se déclare la débâcle  Et qu’un vieil aigle sans pouvoir  Voit revenir son assurance,  Le bonheur s’élance à son tour,  À flanc d’abîme les rattrape.    Chasseur rival, tu n’as rien appris,  Toi qui sans hâte me dépasses  Dans la mort […] Plus

    Lire la suite

  • Le visage nuptial (1944)

    Le visage nuptial (1944)   À présent disparais, mon escorte, debout dans la distance; La douceur du nombre vient de se détruire. Congé à vous, mes alliés, mes violents, mes indices. Tout vous entraîne, tristesse obséquieuse. J’aime.   L’eau est lourde à un jour de la source. La parcelle vermeille franchit ses lentes branches à […] Plus

    Lire la suite

  • Les Inventeurs (1949).

    Ils sont venus, les forestiers de l’autre versant, les inconnus de nous, les rebelles à nos usages.  Ils sont venus nombreux.  Leur troupe est apparue à la ligne de partage des cèdres  Et du champ de la vieille moisson désormais irrigué et vert.  La longue marche les avait échauffés.  Leur casquette cassait sur les yeux […] Plus

    Lire la suite