Les Plus Lus

  • Quand je serai guérie

    Filliou*, quand je serai guérie, Je ne veux voir que des choses très belles… De somptueuses fleurs, toujours fleuries ; Des paysages qui toujours se renouvellent, Des couchers de soleil miraculeux, des villes Pleines de palais blancs, de ponts, de campaniles Et de lumières scintillantes… Des visages Très beaux, très gais ; des danses Comme […] Plus

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  • Le chemin de l’amour

    Amour, mon cher Amour, je te sais près de moi Avec ton beau visage. Si tu changes de nom, d’accent, de coeur et d’âge, Ton visage du moins ne me trompera pas. Les yeux de ton visage, Amour, ont près de moi La clarté patiente des étoiles. De la nuit, de la mer, des îles […] Plus

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  • Chemins de l’ouest

    Pour qui vous aton faits, grands chemins de l’Ouest ? chemins de liberté que l’on suppose tels et qui mentez sans doute… Espaces où surgit le Popocatepelt, où le noir séquoïa cerne d’étranges routes, où la faune et la flore ont de si vastes ciels que l’homme ne sait plus à quel étage vivre. Chemins […] Plus

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  • Vous parler ?

    Vous parler ? Non. Je ne peux pas. Je préfère souffrir comme une plante, Comme l’oiseau qui ne dit rien sur le tilleul. Ils attendent. C’est bien. Puisqu’ils ne sont pas las D’attendre, j’attendrai, de cette même attente. Ils souffrent seuls. On doit apprendre à souffrir seul. Je ne veux pas d’indifférents prêts à sourire […] Plus

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  • La paix

    Comment je l’imagine ? Eh bien, je ne sais pas… Peutêtre enfant, très blonde, et tenant dans ses bras Des branches de glycine ? Peutêtre plus petite encore, ne sachant Que sourire et jaser dans un berceau penchant Sous les doigts d’une vieille femme qui fredonne… Parfois, je la crois vieille aussi… Belle, pourtant, De […] Plus

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  • Le chemin de sable

    Ne pas se rappeler en suivant ce chemin… Ne pas se rappeler… Je te donnais la main. Nos pas étaient semblables, Nos ombres s’accordaient devant nous sur le sable, Nous regardions très loin ou tout près, simplement. L’air sentait ce qu’il sent en ce moment. Le vent ne venait pas de l’Océan. De là Ni […] Plus

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  • Vigne vierge d’automne

    Vous laissez tomber vos mains rouges, Vigne vierge, vous les laissez tomber Comme si tout le sang du monde était sur elles. A leur frisson, toute la balustrade bouge, Tout le mur saigne, Ô vigne vierge… Tout le ciel est imbibé D’une même lumière rouge. C’est comme un tremblement d’ailes rouges qui tombent, D’ailes d’oiseaux […] Plus

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  • Les trois chansons

    Entends la chanson de l’eau… Comme il pleut, comme il pleut vite ! Il semble que des grelots Dans la gouttière s’agitent. A l’abri dans ton dodo Entends la chanson de l’eau ! Entends la chanson du vent… Comme les branches s’agitent ! Les nids d’oiseaux, bien souvent, Sont bercés, bercés trop vite. A l’abri […] Plus

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  • Jours de fièvre

    Ce que je veux ? Une carafe d’eau glacée. Rien de plus. Nuit et jour, cette eau, dans ma pensée, Ruisselle doucement comme d’une fontaine. Elle est blanche, elle est bleue à force d’être fraîche. Elle vient de la source ou d’une cruche pleine. Elle a cet argent flou qui duvête les pêches Et l’étincellement […] Plus

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  • Douleur, je vous déteste

    L’Honneur de souffrir ANNA DE NOAILLES. Douleur, je vous déteste ! Ah ! que je vous déteste ! Souffrance, je vous hais, je vous crains, j’ai l’horreur De votre guet sournois, de ce frisson qui reste Derrière vous, dans la chair, dans le coeur… Derrière vous, parfois vous précédant, J’ai senti cette chose inexprimable, affreuse […] Plus

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  • La vieille femme de la lune

    On a beaucoup parlé dans la chambre, ce soir. Couché, bordé, la lune entrant par la fenêtre, On évoque à travers un somnolent bienêtre, La vieille qui, làhaut, porte son fagot noir. Qu’elle doit être lasse et qu’on voudrait connaître Le crime pour lequel nous pouvons tous la voir Au long des claires nuits cheminer […] Plus

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  • Premières feuilles

    Vous vous tendez vers moi, vertes petites mains des arbres, Vertes petites mains des arbres du chemin. Pendant que les vieux murs un peu plus se délabrent, Que les vieilles maisons montrent leurs plaies, Vous vous tendez vers moi, bourgeons des haies, Verts petits doigts. Petits doigts en coquilles, Petits doigts jeunes, lumineux, pressés de […] Plus

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