Sophie d'Arbouville
Sophie d'Arbouville, née le 29 octobre 1810 et morte le 22 mars 1850 à Paris, est une poète et nouvelliste française.
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Tristesse
Bonheur si doux de mon enfance, Bonheur plus doux de mon printemps, Je n’ai plus que la souvenance De vos courts et joyeux instants. Triste, sur la rive étrangère, Je rêve à mon lointain pays, Et des pleurs mouillent ma paupière Au souvenir de mes amis. L’exil a flétri ma jeunesse, Éteinte en regrets superflus […] Plus
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L’erreur
Ma sœur, écoute-moi ! je vais t’ouvrir mon cœur… Mais détourne un instant ton regard scrutateur ; Pour mes quinze printemps, ne sois pas trop sévère ! Tu promis de m’aimer à notre vieille mère. Un ange aux blonds cheveux déjà te doit le jour : Étends aussi sur moi l’aile de ton amour ! […] Plus
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La fille de l’hôtesse
« Du vin ! Nous sommes trois ; du vin, allons, du vin ! Hôtesse ! nous voulons chanter jusqu’au matin. As-tu toujours ta vigne et ta fille jolie ? L’amour, le vin, voilà les seuls biens de la vie. — Entrez, seigneurs, entrez…. le vent est froid, la nuit. Ma vigne donne un vin […] Plus
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Pétition d’une fleur
À une dame châtelaine. (Pour la construction d’une serre.) Pauvre fleur, qu’un rayon du soleil fit éclore, Pauvre fleur, dont les jours n’ont qu’une courte aurore, Il me faut, au printemps, le soleil du bon Dieu, Et quand l’hiver arrive, un asile et du feu. On m’a dit — j’en frémis ! — qu’au foyer […] Plus
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Séparation
I. Le ciel est calme et pur, la terre lui ressemble ; Elle offre avec orgueil au soleil radieux L’essaim tourbillonnant de ses enfants heureux. Dans les parvis sacrés, la foule se rassemble. Ô vous…. qui vous aimez et qui restez ensemble ! Vous qui pouvez encor prier en souriant, Un mot à Dieu pour […] Plus
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La mémoire
Eh bien ! que fais-tu donc, ô Mémoire infidèle ? Tu ne sais plus ces vers, poésie immortelle, Consacrés par la gloire et redits en tous lieux ! Ces sublimes accents au rythme harmonieux, Où d’un poète aimé le génie étincelle, Mémoire, que fuis-tu, si tu ne les retiens ? « Je me souviens ! […] Plus
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Le Poète
ODE. (Couronnée aux jeux floraux.) Des longs ennuis du jour quand le soir me délivre, Poète aux chants divins, j’ouvre en rêvant ton livre, Je me recueille en toi, dans l’ombre et loin du bruit ; De ton monde idéal, j’ose aborder la rive : Tes chants que je répète, à mon âme attentive Semblent […] Plus
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Sur les paroles d’un croyant
1835. Seigneur ! vous êtes bien le Dieu de la puissance. Que deviennent sans vous ces hommes qu’on encense ? Si d’un souffle divin vous animez leur front, Ils montent jusqu’aux deux, en saisissant leur lyre ! Votre souffle s’écarte… ils tombent en délire Dans des gouffres sans fond. Pourquoi, Dieu créateur, détruisant votre ouvrage, […] Plus
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Une voix du ciel
Je suis l’astre des nuits. Je brille, pâle et blanche, Sur la feuille qui tremble au sommet d’une branche, Sur le ruisseau qui dort, sur les lacs, bien plus beaux Quand mes voiles d’argent s’étendent sur leurs eaux. Mes rayons vont chercher les fleurs que je préfère, Et font monter au ciel les parfums de […] Plus
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Je crois
Pourquoi, du doux éclat des croyances du cœur Vouloir éteindre en moi la dernière lueur ? Pourquoi, lorsque la brise à l’aurore m’arrive, Me dire de rester pleurante sur la rive ? Pourquoi, lorsque des fleurs je veux chercher le miel, Portez-vous à ma bouche et l’absinthe et le fiel ? Pourquoi, si je souris […] Plus
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Le chant du cygne
Cygnes au blanc plumage, au port majestueux, Est-il vrai, dites-moi, qu’un chant harmonieux, De vos jours écoulés rompant le long silence, Lorsque va se briser votre frêle existence, Comme un cri de bonheur s’élève vers les cieux ? Quand sous votre aile, un soir, votre long col se ploie Pour le dernier sommeil… d’où vous […] Plus