Les Plus Lus

  • La dernière feuille

    Dans la forêt chauve et rouillée Il ne reste plus au rameau Qu’une pauvre feuille oubliée, Rien qu’une feuille et qu’un oiseau. Il ne reste plus dans mon âme Qu’un seul amour pour y chanter, Mais le vent d’automne qui brame Ne permet pas de l’écouter. L’oiseau s’en va, la feuille tombe, L’amour s’éteint, car […] Plus

    Lire la suite

  • Chant du grillon

    I Souffle, bise ! Tombe à flots, pluie ! Dans mon palais, tout noir de suie, Je ris de la pluie et du vent ; En attendant que l’hiver fuie, Je reste au coin du feu, rêvant. C’est moi qui suis l’esprit de l’âtre ! Le gaz, de sa langue bleuâtre, Lèche plus doucement le […] Plus

    Lire la suite

  • Symphonie en blanc majeur

    De leur col blanc courbant les lignes, On voit dans les contes du Nord, Sur le vieux Rhin, des femmescygnes Nager en chantant près du bord, Ou, suspendant à quelque branche Le plumage qui les revêt, Faire luire leur peau plus blanche Que la neige de leur duvet. De ces femmes il en est une, […] Plus

    Lire la suite

  • Cher ange, vous êtes belle

    Élégie VII. Cher ange, vous êtes belle A faire rêver d’amour, Pour une seule étincelle De votre vive prunelle, Le poète tout un jour. Air naïf de jeune fille, Front uni, veines d’azur, Douce haleine-de vanille, Bouche rosée où scintille Sur l’ivoire un rire pur ; Pied svelte et cambré, main blanche, Soyeuses boucles de […] Plus

    Lire la suite

  • Absence

    Reviens, reviens, ma bien-aimée ! Comme une fleur loin du soleil, La fleur de ma vie est fermée Loin de ton sourire vermeil. Entre nos cœurs tant de distance ! Tant d’espace entre nos baisers ! Ô sort amer ! Ô dure absence ! Ô grands désirs inapaisés ! D’ici là-bas, que de campagnes, Que […] Plus

    Lire la suite

  • Le spectre de la rose

    Soulève ta paupière close Qu’effleure un songe virginal ; Je suis le spectre d’une rose Que tu portais hier au bal. Tu me pris encore emperlée Des pleurs d’argent de l’arrosoir, Et parmi la fête étoilée Tu me promenas tout le soir. Ô toi qui de ma mort fus cause, Sans que tu puisses le […] Plus

    Lire la suite

  • Notre-Dame

    I Las de ce calme plat où d’avance fanées, Comme une eau qui s’endort, croupissent nos années ; Las d’étouffer ma vie en un salon étroit, Avec de jeunes fats et des femmes frivoles, Echangeant sans profit de banales paroles ; Las de toucher toujours mon horizon du doigt. Pour me refaire au grand et […] Plus

    Lire la suite

  • Tristesse

    Avril est de retour. La première des roses, De ses lèvres mi-closes, Rit au premier beau jour ; La terre bienheureuse S’ouvre et s’épanouit ; Tout aime, tout jouit. Hélas ! J’ai dans le cœur une tristesse affreuse. Les buveurs en gaîté, Dans leurs chansons vermeilles, Célèbrent sous les treilles Le vin et la beauté […] Plus

    Lire la suite

  • Le pot de fleurs

    Parfois un enfant trouve une petite graine Et tout d’abord, charmé de ses vives couleurs, Pour la planter il prend un pot de porcelaine Orné de dragons bleus et de bizarres fleurs. Il s’en va. La racine en couleuvres s’allonge, Sort de terre, fleurit et devient arbrisseau ; Chaque jour, plus avant, son pied chevelu […] Plus

    Lire la suite

  • La rose-thé

    La plus délicate des roses Est, à coup sûr, la rose-thé. Son bouton aux feuilles mi-closes De carmin à peine est teinté. On dirait une rose blanche Qu’aurait fait rougir de pudeur, En la lutinant sur la branche, Un papillon trop plein d’ardeur. Son tissu rose et diaphane De la chair a le velouté ; […] Plus

    Lire la suite

  • Le poème de la femme

    Marbre de Paros. Un jour, au doux rêveur qui l’aime, En train de montrer ses trésors, Elle voulut lire un poème, Le poème de son beau corps. D’abord, superbe et triomphante Elle vint en grand apparat, Traînant avec des airs d’infante Un flot de velours nacarat : Telle qu’au rebord de sa loge Elle brille […] Plus

    Lire la suite

  • Le puits mystérieux

    À travers la forêt de folles arabesques Que le doigt du sommeil trace au mur de mes nuits, Je vis, comme l’on voit les Fortunes des fresques, Un jeune homme penché sur la bouche d’un puits. Il jetait, par grands tas, dans cette gueule noire Perles et diamants, rubis et sequins d’or, Pour faire arriver […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.