Les Plus Lus

  • Les fusillés

    … Partout la mort. Eh bien, pas une plainte. Ô blé que le destin fauche avant qu’il soit mûr ! Ô peuple ! On les amène au pied de l’affreux mur. C’est bien. Ils ont été battus du vent contraire. L’homme dit au soldat qui l’ajuste : Adieu, frère. La femme dit : Mon homme […] Plus

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  • Promenades dans les rochers (III)

    TROISIEME PROMENADE Le soleil déclinait ; le soir prompt à le suivre Brunissait l’horizon ; sur la pierre d’un champ Un vieillard, qui n’a plus que peu de temps à vivre, S’était assis pensif, tourné vers le couchant. C’était un vieux pasteur, berger dans la montagne, Qui jadis, jeune et pauvre, heureux, libre et sans […] Plus

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  • La pauvre fleur

    La pauvre fleur disait au papillon céleste — Ne fuis pas ! Vois comme nos destins sont différents. Je reste, Tu t’en vas ! Pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes Et loin d’eux, Et nous nous ressemblons, et l’on dit que nous sommes Fleurs tous deux ! Mais, hélas ! l’air t’emporte […] Plus

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  • À une femme

    Enfant ! si j’étais roi, je donnerais l’empire, Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux Et ma couronne d’or, et mes bains de porphyre, Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire, Pour un regard de vous ! Si j’étais Dieu, la terre et l’air avec les ondes, Les […] Plus

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  • Amis, un dernier mot

    Toi, vertu, pleure si je meurs ! André Chénier. Amis, un dernier mot ! – et je ferme à jamais Ce livre, à ma pensée étranger désormais. Je n’écouterai pas ce qu’en dira la foule. Car, qu’importe à la source où son onde s’écoule ? Et que m’importe, à moi, sur l’avenir penché, Où va […] Plus

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  • Ami Z

    Ami Z, tu m’es présent en cette solitude. Quand le ciel, mon problème, et l’homme, mon étude, Quand le travail, ce maître auguste et sérieux, Quand les songes sereins, profonds, impérieux, Qui tiennent jour et nuit ma pensée en extase, Me laissent, dans cette ombre où Dieu souffle et m’embrase, Un instant dont je puis […] Plus

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  • J’eus toujours de l’amour pour les choses ailées

    J’eus toujours de l’amour pour les choses ailées. Lorsque j’étais enfant, j’allais sous les feuillées, J’y prenais dans les nids de tout petits oiseaux. D’abord je leur faisais des cages de roseaux Où je les élevais parmi des mousses vertes. Plus tard je leur laissais les fenêtres ouvertes. Ils ne s’envolaient point ; ou, s’ils […] Plus

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  • En écoutant les oiseaux

    Oh ! Quand donc aurez-vous fini, petits oiseaux, De jaser au milieu des branches et des eaux, Que nous nous expliquions et que je vous querelle ? Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle, Oiseaux, je vous entends, je vous connais. Sachez Que je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés, De votre mélodie et de votre […] Plus

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  • À Albert Dürer

    Dans les vieilles forêts où la sève à grands flots Court du fût noir de l’aulne au tronc blanc des bouleaux, Bien des fois, n’est-ce pas ? à travers la clairière, Pâle, effaré, n’osant regarder en arrière, Tu t’es hâté, tremblant et d’un pas convulsif, Ô mon maître Albert Dure, ô vieux peintre pensif ! […] Plus

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  • La sortie

    L’aube froide blêmit, vaguement apparue. Une foule défile en ordre dans la rue ; Je la suis, entraîné par ce grand bruit vivant Que font les pas humains quand ils vont en avant. Ce sont des citoyens partant pour la bataille. Purs soldats ! Dans les rangs, plus petit par la taille, Mais égal par […] Plus

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  • Lorsque l’enfant paraît

    Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux, Et les plus tristes fronts, les plus souillés peutêtre, Se dérident soudain à voir l’enfant paraître, Innocent et joyeux. Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre Fasse autour d’un grand feu […] Plus

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