Les Plus Lus

  • Parfois, lorsque tout dort

    Parfois, lorsque tout dort, je m’assieds plein de joie Sous le dôme étoilé qui sur nos fronts flamboie ; J’écoute si d’en haut il tombe quelque bruit ; Et l’heure vainement me frappe de son aile Quand je contemple, ému, cette fête éternelle Que le ciel rayonnant donne au monde la nuit. Souvent alors j’ai […] Plus

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  • Le 7 août 1829

    C’était le sept août. Ô sombre destinée ! C’était le premier jour de leur dernière année. Seuls dans un lieu royal, côte à côté marchant, Deux hommes, par endroits du coude se touchant, Causaient. Grand souvenir qui dans mon cœur se grave ! Le premier avait l’air fatigué, triste et grave, Comme un trop faible […] Plus

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  • Le Mausolée est beau

    Le Mausolée est beau, vaste, admirable à voir ; Sa première muraille est toute en granit noir, La deuxième en albâtre, et la troisième enceinte Est en gypse incrusté d’onyx et d’hyacinthe ; Franchissez-les ; voilà le mur de jade vert Qu’Eryclète, ouvrier de Corinthe, a couvert De bas-reliefs où Flore aime et pleure Zéphyre […] Plus

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  • Le poète au calife

    Ô sultan Noureddin, calife aimé de Dieu ! Tu gouvernes, seigneur, l’empire du milieu, De la mer rouge au fleuve jaune. Les rois des nations, vers ta face tournés, Pavent, silencieux, de leurs fronts prosternés Le chemin qui mène à ton trône. Ton sérail est très grand, tes jardins sont très beaux. Tes femmes ont […] Plus

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  • L’oubli

    Autrefois inséparables, Et maintenant séparés. Gaie, elle court dans les prés, La belle aux chants adorables ; La belle aux chants adorés, Elle court dans la prairie ; Les bois pleins de rêverie De ses yeux sont éclairés. Apparition exquise ! Elle marche en soupirant, Avec cet air conquérant Qu’on a quand on est conquise. […] Plus

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  • Un dessin d’Albert Dürer

    MINUIT. Le frêle esquif sur la mer sombre Sombre ; La foudre perce d’un éclair L’air. C’est minuit. L’eau gémit, le tremble Tremble, Et tout bruit dans le manoir Noir ; Sur la tour inhospitalière ; Lierre, Dans les fossés du haut donjon, Jonc ; Dans les cours, dans les colossales Salles, Et dans les […] Plus

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  • Quand la lune apparaît

    Quand la lune apparaît dans la brume des plaines, Quand l’ombre émue a l’air de retrouver la voix, Lorsque le soir emplit de frissons et d’haleines Les pâles ténèbres des bois, Quand le boeuf rentre avec sa clochette sonore Pareil au vieux poète, accablé, triste et beau, Dont la pensée au fond de l’ombre tinte […] Plus

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  • L’été à Coutances

    Ah ! l’équinoxe cherche noise Au solstice, et ce juin charmant Nous offre une bise sournoise ; L’été de Neustrie est normand ! Notre été chicane et querelle ; Son sourire aime à nous leurrer ; Il se, rétracte ; il tonne, il grêle ; Il pleut, manière de pleurer. Mais qu’importe ! entre deux […] Plus

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  • Depuis six mille ans la guerre

    Depuis six mille ans la guerre Plait aux peuples querelleurs, Et Dieu perd son temps à faire Les étoiles et les fleurs. Les conseils du ciel immense, Du lys pur, du nid doré, N’ôtent aucune démence Du coeur de l’homme effaré. Les carnages, les victoires, Voilà notre grand amour ; Et les multitudes noires Ont […] Plus

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  • Le couchant flamboyait à travers les bruines

    Le couchant flamboyait à travers les bruines Comme le fronton d’or d’un vieux temple en ruines. L’arbre avait un frisson. La mer au loin semblait, en ondes recourbée, Une colonne torse en marbre vert, tombée Sur l’énorme horizon. La vague, roue errante, et l’écume, cavale, S’enfuyaient ; je voyais luire par intervalle Les cieux pleins […] Plus

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