Les Plus Lus

  • L’église (I)

    I. J’errais. Que de charmantes choses ! Il avait plu ; j’étais crotté ; Mais puisque j’ai vu tant de roses, Je dois dire la vérité. J’arrivai tout près d’une église, De la verte église au bon Dieu, Où qui voyage sans valise Écoute chanter l’oiseau bleu. C’était l’église en fleurs, bâtie Sans pierre, au […] Plus

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  • Vivants

    Oui. Je comprends qu’on aille aux fêtes, Qu’on soit foule, qu’on brille aux yeux, Qu’on fasse, amis, ce que vous faites, Et qu’on trouve cela joyeux ; Mais vivre seul sous les étoiles, Aller et venir sous les voiles Du désert où nous oublions, Respirer l’immense atmosphère ; C’est âpre et triste, et je préfère […] Plus

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  • À qui la faute

    Tu viens d’incendier la Bibliothèque ? – Oui. J’ai mis le feu là. – Mais c’est un crime inouï ! Crime commis par toi contre toi-même, infâme ! Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme ! C’est ton propre flambeau que tu viens de souffler ! Ce que ta rage impie et […] Plus

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  • Ce siècle avait deux ans

    Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte, Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, Et du premier consul, déjà, par maint endroit, Le front de l’empereur brisait le masque étroit. Alors dans Besançon, vieille ville espagnole, Jeté comme la graine au gré de l’air qui vole, Naquit d’un sang breton et lorrain à la fois […] Plus

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  • Ô soldats de l’an deux ! …

    Ô soldats de l’an deux ! ô guerres ! épopées ! Contre les rois tirant ensemble leurs épées, Prussiens, Autrichiens, Contre toutes les Tyrs et toutes les Sodomes, Contre le czar du nord, contre ce chasseur d’hommes Suivi de tous ses chiens, Contre toute l’Europe avec ses capitaines, Avec ses fantassins couvrant au loin les […] Plus

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  • Puisque mai tout en fleurs

    Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame, Viens ! ne te lasse pas de mêler à ton âme La campagne, les bois, les ombrages charmants, Les larges clairs de lune au bord des flots dormants, Le sentier qui finit où le chemin commence, Et l’air et le printemps et l’horizon immense, L’horizon […] Plus

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  • La femme

    Je l’ai dit quelque part, les penseurs d’autrefois, Épiant l’inconnu dans ses plus noires lois, Ont tous étudié la formation d’Ève. L’un en fit son problème et l’autre en fit son rêve. L’horreur sacrée étant dans tout, se pourrait-il Que la femme, cet être obscur, puissant, subtil, Fût double, et, tout ensemble ignorée et charnelle, […] Plus

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  • À un voyageur

    Ami, vous revenez d’un de ces longs voyages Qui nous font vieillir vite, et nous changent en sages Au sortir du berceau. De tous les océans votre course a vu l’onde, Hélas ! et vous feriez une ceinture au monde Du sillon du vaisseau. Le soleil de vingt cieux a mûri votre vie. Partout où […] Plus

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  • Voeu

    Si j’étais la feuille que roule L’aile tournoyante du vent, Qui flotte sur l’eau qui s’écoule, Et qu’on suit de l’oeil en rêvant ; Je me livrerais, fraîche encore, De la branche me détachant, Au zéphyr qui souffle à l’aurore, Au ruisseau qui vient du couchant. Plus loin que le fleuve, qui gronde, Plus loin […] Plus

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  • Lorsque l’enfant paraît

    Le toit s’égaie et rit.ANDRÉ CHÉNIER. Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux, Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l’enfant paraître, Innocent et joyeux. Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que […] Plus

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  • Nuit

    Le ciel d’étain au ciel de cuivre Succède. La nuit fait un pas. Les choses de l’ombre vont vivre. Les arbres se parlent tout bas. Le vent, soufflant des empyrées, Fait frissonner dans l’onde, où luit Le drap d’or des claires soirées, Les sombres moires de la nuit. Puis la nuit fait un pas encore. […] Plus

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  • Je travaille

    Amis, je me remets à travailler ; j’ai pris Du papier sur ma table, une plume, et j’écris ; J’écris des vers, j’écris de la prose ; je songe. Je fais ce que je puis pour m’ôter du mensonge, Du mal, de l’égoïsme et de l’erreur ; j’entends Bruire en moi le gouffre obscur des […] Plus

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