Les Plus Lus

  • Rosa fâchée

    Une querelle. Pourquoi ? Mon Dieu, parce qu’on s’adore. À peine s’est-on dit Toi Que Vous se hâte d’éclore. Le coeur tire sur son noeud ; L’azur fuit ; l’âme est diverse. L’amour est un ciel, qui pleut Sur les amoureux à verse. De même, quand, sans effroi, Dans la forêt que juin dore, On […] Plus

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  • La plume de Satan

    La plume, seul débris qui restât des deux ailes De l’archange englouti dans les nuits éternelles, Était toujours au bord du gouffre ténébreux. Les morts laissent,ainsi quelquefois derrière eux Quelque chose d’euxmême au seuil de la nuit triste, Sorte de lueur vague et sombre, qui persiste. Cette plume avaitelle une âme ? qui le sait […] Plus

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  • Après la bataille

    Mon père, ce héros au sourire si doux, Suivi d’un seul housard qu’il aimait entre tous Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille, Parcourait à cheval, le soir d’une bataille, Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit. Il lui sembla dans l’ombre entendre un faible bruit. C’était un Espagnol de […] Plus

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  • Hymne

    Hymne aux morts de juillet. Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie. Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau. Toute gloire près d’eux passe et tombe éphémère ; Et, comme ferait une mère, La voix d’un peuple entier les berce […] Plus

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  • Pendant que la mer gronde

    Pendant que la mer gronde et que les vagues roulent, Et que sur l’horizon les tumultes s’écroulent, Ce veilleur, le poète, est monté sur sa tour. Ce qu’il veut, c’est qu’enfin la concorde ait son tour. Jadis, dans les temps noirs comme ceux où nous sommes, Le poète pensif ne se mêlait aux hommes Que […] Plus

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  • Jeanne endormie

    L’oiseau chante ; je suis au fond des rêveries. Rose, elle est là qui dort sous les branches fleuries, Dans son berceau tremblant comme un nid d’alcyon, Douce, les yeux fermés, sans faire attention Au glissement de l’ombre et du soleil sur elle. Elle est toute petite, elle est surnaturelle. Ô suprême beauté de l’enfant […] Plus

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  • Sous les arbres

    Ils marchaient à côté l’un de l’autre ; des danses Troublaient le bois joyeux ; ils marchaient, s’arrêtaient, Parlaient, s’interrompaient, et, pendant les silences, Leurs bouches se taisant, leurs âmes chuchotaient. Ils songeaient ; ces deux coeurs, que le mystère écoute, Sur la création au sourire innocent Penchés, et s’y versant dans l’ombre goutte à […] Plus

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  • Les bleuets

    Tandis que l’étoile inodore Que l’été mêle aux blonds épis Emaille de son bleu lapis Les sillons que la moisson dore, Avant que, de fleurs dépeuplés, Les champs aient subi les faucilles, Allez, allez, ô jeunes filles, Cueillir des bleuets dans les blés ! Entre les villes andalouses, Il n’en est pas qui sous le […] Plus

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  • Cent mille hommes, criblés d’obus et de mitraille

    Cent mille hommes, criblés d’obus et de mitraille, Cent mille hommes, couchés sur un champ de bataille, Tombés pour leur pays par leur mort agrandi, Comme on tombe à Fleurus, comme on tombe à Lodi, Cent mille ardents soldats, héros et non victimes, Morts dans un tourbillon d’évènements sublimes, D’où prend son vol la fière […] Plus

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  • Petit Paul

    Sa mère en le mettant au monde s’en alla. Sombre distraction du sort ! Pourquoi cela ? Pourquoi tuer la mère en laissant l’enfant vivre ? Pourquoi par la marâtre, ô deuil ! la faire suivre ? Car le père était jeune, il se remaria. Un an, c’est bien petit pour être paria ; Et […] Plus

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  • Soleils couchants

    Merveilleux tableaux que lavue découvre à la pensée.Charles NODIER. I. J’aime les soirs sereins et beaux, j’aime les soirs, Soit qu’ils dorent le front des antiques manoirs Ensevelis dans les feuillages ; Soit que la brume au loin s’allonge en bancs de feu ; Soit que mille rayons brisent dans un ciel bleu A des […] Plus

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  • Le voile

    La sœur. Qu’avez-vous, qu’avez-vous, mes frères ? Vous baissez des fronts soucieux. Comme des lampes funéraires, Vos regards brillent dans vos yeux. Vos ceintures sont déchirées. Déjà trois fois, hors de l’étui, Sous vos doigts, à demi tirées, Les lames des poignards ont lui. Le frère ainé. N’avez-vous pas levé votre voile aujourd’hui ? La […] Plus

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