Les Plus Lus

  • À Madame de G***

    Philis, qu’est devenu ce temps Où dans un fiacre promenée, Sans laquais, sans ajustements, De tes grâces seules ornée, Contente d’un mauvais soupé Que tu changeais en ambrosie, Tu te livrais dans ta folie À l’amant heureux et trompé Qui t’avait consacré sa vie ? Le ciel ne te donnait alors, Pour tout rang et […] Plus

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  • À la marquise du Châtelet (I)

    (Sur la calomnie.) Écoutez-moi, respectable Emilie : Vous êtes belle ; ainsi donc la moitié Du genre humain sera votre ennemie : Vous possédez un sublime génie ; On vous craindra : votre tendre amitié Est confiante ; et vous serez trahie : Votre vertu, dans sa démarche unie, Simple et sans fard, n’a point […] Plus

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  • À Uranie

    1734. Je vous adore, ô ma chère Uranie ! Pourquoi si tard m’avez-vous enflammé ? Qu’ai-je donc fait des beaux jours de ma vie ? Ils sont perdus ; je n’avais point aimé. J’avais cherché dans l’erreur du bel âge Ce dieu d’amour, ce dieu de mes désirs ; Je n’en trouvai qu’une trompeuse image […] Plus

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  • À madame de Fontaine-Martel

    Ô très singulière Martel, J’ai pour vous estime profonde ; C’est dans votre petit hôtel, C’est sur vos soupers que je fonde Mon plaisir, le seul bien réel Qu’un honnête homme ait en ce monde. Il est vrai qu’un peu je vous gronde ; Mais, malgré cette liberté, Mon cœur vous trouve, en vérité, Femme […] Plus

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  • À M. Le duc de Sulli

    J’irai chez vous, duc adorable, Vous dont le goût, la vérité, L’esprit, la candeur, la bonté, Et la douceur inaltérable, Font respecter la volupté, Et rendent la sagesse aimable. Que dans ce champêtre séjour Je me fais un plaisir extrême De parler sur la fin du jour De vers, de musique, et d’amour ; Et […] Plus

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  • À M. de Saint-Lambert

    1736. Mon esprit avec embarras Poursuit des vérités arides ; J’ai quitté les brillants appas Des Muses, mes dieux et mes guides, Pour l’astrolabe et le compas Des Maupertuis et des Euclides. Du vrai le pénible fatras Détend les cordes de ma lyre ; Vénus ne veut plus me sourire, Les Grâces détournent leurs pas. […] Plus

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  • À Mademoiselle Le Couvreur

    L’heureux talent dont vous charmez la France Avait en vous brillé dès votre enfance ; Il fut dès lors dangereux de vous voir, Et vous plaisiez même sans le savoir. Sur le théâtre heureusement conduite, Parmi les vœux de cent cœurs empressés, Vous récitiez, par la nature instruite : C’était beaucoup, ce n’était point assez […] Plus

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  • À Madame du Deffant

    Hé quoi ! vous êtes étonnée Qu’au bout de quatre-vingts hivers, Ma Muse faible et surannée Puisse encor fredonner des vers ? Quelquefois un peu de verdure Rit sous les glaçons de nos champs ; Elle console la nature, Mais elle sèche en peu de temps. Un oiseau peut se faire entendre Après la saison […] Plus

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  • À M. François de Neufchâteau

    1766. Si vous brillez à votre aurore, Quand je m’éteins à mon couchant ; Si dans votre fertile champ Tant de fleurs s’empressent d’éclore, Lorsque mon terrain languissant Est dégarni des dons de Flore ; Si votre voix jeune et sonore Prélude d’un ton si touchant, Quand je fredonne à peine encore Les restes d’un […] Plus

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  • À Monsieur le Chevalier de Boufflers

    Croyez qu’un vieillard cacochyme, Chargé de soixante et douze ans, Doit mettre, s’il a quelque sens, Son âme et son corps au régime. Dieu fit la douce Illusion Pour les heureux fous du bel âge ; Pour les vieux fous l’ambition, Et la retraite pour le sage.Vous me direz qu’Anacréon, Que Chaulieu même, et Saint-Aulaire, […] Plus

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  • À M. Le comte de Tressan

    Hélas ! que je me sens confondre Par tes vers et par tes talents ! Pourrais-je encore à quarante ans Les mériter et leur répondre ? Le temps, la triste adversité Détend les cordes de ma lyre. Les Jeux, les Amours m’ont quitté ; C’est à toi qu’ils viennent sourire, C’est toi qu’ils veulent inspirer. […] Plus

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