Les Plus Lus

  • À Mademoiselle Le Couvreur

    L’heureux talent dont vous charmez la France Avait en vous brillé dès votre enfance ; Il fut dès lors dangereux de vous voir, Et vous plaisiez même sans le savoir. Sur le théâtre heureusement conduite, Parmi les vœux de cent cœurs empressés, Vous récitiez, par la nature instruite : C’était beaucoup, ce n’était point assez […] Plus

    Lire la suite

  • Aux manes de M. de Genonville

    Toi que le ciel jaloux ravit dans son printemps, Toi de qui je conserve un souvenir fidèle Vainqueur de la mort et du temps, Toi dont la perte, après dix ans, M’est encore affreuse et nouvelle ; Si tout n’est pas détruit, si sur les sombres bords Ce souffle si caché, cette faible étincelle, Cet […] Plus

    Lire la suite

  • À Samuel Bernard

    (Au nom de Madame de Fontaine-Martel.) C’est mercredi que je soupais chez vous Et que, sortant des plaisirs de la table, Bientôt couchée, un sommeil prompt et doux Me fit présent d’un songe délectable. Je rêvais donc qu’au manoir ténébreux J’étais tombée, et que Pluton lui-même Me menait voir les héros bienheureux Dans un séjour […] Plus

    Lire la suite

  • À M. Le duc de La Feuillade

    Conservez précieusement L’imagination fleurie Et la bonne plaisanterie, Dont vous possédez l’agrément, Au défaut du tempérament, Dont vous vous vantez hardiment Et que tout le monde vous nie. La dame qui depuis longtemps Connaît à fond votre personne, A dit : hélas ! je lui pardonne D’en vouloir imposer aux gens ; Son esprit est […] Plus

    Lire la suite

  • À M. de Formont

    (En lui renvoyant les œuvres de Descartes et de Mallebranche) Rimeur charmant, plein de raison, Philosophe entouré des Grâces, Epicure, avec Apollon, S’empresse à marcher sur vos traces. Je renonce au fatras obscur Du grand rêveur de l’oratoire, Qui croît parler de l’esprit pur Ou qui veut nous le faire accroire. Nous disant qu’on peut […] Plus

    Lire la suite

  • À M. Desmahis

    1756. Vous ne comptez pas trente hivers Les Grâces sont votre partage ; Elles ont dicté vos beaux vers. Mais je ne sais par quel travers Vous vous proposez d’être sage. C’est un mal qui prend à mon âge, Quand le ressort des passions, Quand de l’Amour la main divine, Quand les belles tentations Ne […] Plus

    Lire la suite

  • À M. ***

    (Du camp de Philisbourg, le 3 juillet 1734) C’est ici que l’on dort sans lit, Et qu’on prend ses repas par terre ; Je vois et j’entends l’atmosphère Qui s’embrase et qui retentit De cent décharges de tonnerre ; Et dans ces horreurs de la guerre Le Français chante, boit, et rit. Bellone va réduire […] Plus

    Lire la suite