Les Plus Lus

  • La nuit de mai

    La muse Poète, prends ton luth et me donne un baiser ; La fleur de l’églantier sent ses bourgeons éclore, Le printemps naît ce soir ; les vents vont s’embraser ; Et la bergeronnette, en attendant l’aurore, Aux premiers buissons verts commence à se poser. Poète, prends ton luth, et me donne un baiser. Le […] Plus

    Lire la suite

  • L’automne

    Voici venu le froid radieux de septembre : Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ; Mais la maison a l’air sévère, ce matin, Et le laisse dehors qui sanglote au jardin. Comme toutes les voix de l’été se sont tues ! Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ? Tout est […] Plus

    Lire la suite

  • Sur le pressoir

    Sous les étoiles de septembre Notre cour a l’air d’une chambre Et le pressoir d’un lit ancien ; Grisé par l’odeur des vendanges Je suis pris d’un désir Né du souvenir des païens. Couchons ce soir Tous les deux, sur le pressoir ! Dis, faisons cette folie ?… Couchons ce soir Tous les deux sur le pressoir, Margot, […] Plus

    Lire la suite

  • Les Morts

    O morts ! dans vos tombeaux vous dormez solitaires, Et vous ne portez plus le fardeau des misères Du monde où nous vivons. Pour vous le ciel n’a plus d’étoiles ni d’orages, Le printemps, de parfums, l’horizon, de nuages, Le soleil, de rayons. Immobiles et froids dans la fosse profonde, Vous ne demandez pas si […] Plus

    Lire la suite

  • Le vallon

    Mon coeur, lassé de tout, même de l’espérance, N’ira plus de ses voeux importuner le sort ; Prêtezmoi seulement, vallon de mon enfance, Un asile d’un jour pour attendre la mort. Voici l’étroit sentier de l’obscure vallée : Du flanc de ces coteaux pendent des bois épais, Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée, […] Plus

    Lire la suite

  • L’arbre

    Tout seul, Que le berce l’été, que l’agite l’hiver, Que son tronc soit givré ou son branchage vert, Toujours, au long des jours de tendresse ou de haine, Il impose sa vie énorme et souveraine Aux plaines. Il voit les mêmes champs depuis cent et cent ans Et les mêmes labours et les mêmes semailles […] Plus

    Lire la suite

  • La providence tourne

    Ailleurs, à l’échelle des saveurs, les étranges fruits éveillent toutes les surprises — auxquelles se mêlent savamment quelques déceptions — de l’inéprouvé. Sous sa robe oblongue hérissée, le corossol, mi-lampion mi-feuillage, livre sa chair de sorbet neigeux; près d’un puits le caîmite fait glisser au centre d’un automne fondant sa chaîne de pépins noirs; sans […] Plus

    Lire la suite

  • Le mois d’août

    Ô mes frères, voici le beau temps des vacances ! Le mois d’août, appelé par dix mois d’espérances ! De bien loin votre aîné ; je ne puis oublier Août et ses jeux riants ; alors, pauvre écolier, Je veux voir mon pays, notre petit domaine ; Et toujours le mois d’août au logis nous […] Plus

    Lire la suite

  • A l’hirondelle

    Fille de Pandion, ô jeune Athénienne, La cigale est ta proie, hirondelle inhumaine, Et nourrit tes petits qui, débiles encor, Nus, tremblants, dans les airs n’osent prendre l’essor. Tu voles ; comme toi la cigale a des ailes. Tu chantes ; elle chante. A vos chansons fidèles Le moissonneur s’égaye, et l’automne orageux En des […] Plus

    Lire la suite

  • Notre sœur la mort

    Le jour se fend Comme un noyau de pêche Amande amère amande Un oiseau passe L’air tremble un peu plus fort Ce n’est rien Que le rire en pente Des morts L’oiseau qui va mourir Est seul Personne Pour étendre ses ailes Au sommet du vent Personne pour lui dire Que la mort est royale […] Plus

    Lire la suite

  • Voie lactée (1)

    Voie lactée ô sœur lumineuse Des blancs ruisseaux de Chanaan Et des corps blancs des amoureuses Nageurs morts suivrons-nous d’ahan Ton cours vers d’autres nébuleuses Regret des yeux de la putain Et belle comme une panthère Amour vos baisers florentins Avaient une saveur amère Qui a rebuté nos destins Ses regards laissaient une traîne D’étoiles […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.