Les Plus Lus

  • Voie lactée (1)

    Voie lactée ô sœur lumineuse Des blancs ruisseaux de Chanaan Et des corps blancs des amoureuses Nageurs morts suivrons-nous d’ahan Ton cours vers d’autres nébuleuses Regret des yeux de la putain Et belle comme une panthère Amour vos baisers florentins Avaient une saveur amère Qui a rebuté nos destins Ses regards laissaient une traîne D’étoiles […] Plus

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  • Le monstre

    I. Tu n’es certes pas, ma très-chère, Ce que Veuillot nomme un tendron. Le jeu, l’amour, la bonne chère, Bouillonnent en toi, vieux chaudron ! Tu n’es plus fraîche, ma très-chère, Ma vieille infante ! Et cependant Tes caravanes insensées T’ont donné ce lustre abondant Des choses qui sont très-usées, Mais qui séduisent cependant. Je […] Plus

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  • Le but

    À Henri Ghys. Le long des peupliers je marche, le front nu, Poitrine au vent, les yeux flagellés par la pluie. Je m’avance hagard vers le but inconnu. Le printemps a des fleurs dont le parfum m’ennuie, L’été promet, l’automne offre ses fruits, d’aspects Irritants ; l’hiver blanc, même, est sali de suie. Que les […] Plus

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  • La pente de la rêverie

    Obscuritate rerum verba saepè obscurantur.GERVASIUS TILBERIENSIS. Amis, ne creusez pas vos chères rêveries ; Ne fouillez pas le sol de vos plaines fleuries ; Et quand s’offre à vos yeux un océan qui dort, Nagez à la surface ou jouez sur le bord. Car la pensée est sombre ! Une pente insensible Va du monde […] Plus

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  • Automne

    Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets, Là-bas tord la forêt comme une chevelure. Des troncs entrechoqués monte un puissant murmure Pareil au bruit des mers, rouleuses de galets. L’Automne qui descend les collines voilées Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre cœur ; Et voici que s’afflige avec plus de ferveur Le tendre désespoir […] Plus

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  • En patinant

    Nous fûmes dupes, vous et moi, De manigances mutuelles, Madame, à cause de l’émoi Dont l’Été férut nos cervelles. Le Printemps avait bien un peu Contribué, si ma mémoire Est bonne, à brouiller notre jeu, Mais que d’une façon moins noire ! Car au printemps l’air est si frais Qu’en somme les roses naissantes, Qu’Amour […] Plus

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  • La Lys

    Lys tranquille, Lys douce et lente Dont le vent berce, aux bords, les herbes et les plantes, Vous entourez nos champs et nos hameaux, làbas, De mille et mille méandres, Pour mieux tenir serrée, entre vos bras, La Flandre. Et vous allez et revenez, Sans angoisse et sans marée, Automne, hiver, été, printemps ; Et […] Plus

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  • La corbeille

    Choisismoi, dans les joncs tressés de ta corbeille, Une poire d’automne ayant un goût d’abeille, Et dont le flanc doré, creusé jusqu’à moitié, Offre une voûte blanche et d’un grain régulier. Choisismoi le raisin qu’une poussière voile Et qui semble un insecte enroulé dans sa toile. Gardetoi d’oublier le cassis desséché, La pêche qui balance […] Plus

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  • Sirène-Anémone

    Qui donc pourrait me voir Moi la flamme étrangère L’anémone du soir Fleurit sous mes fougères Ô fougères mes mains Hors l’armure brisée Sur le bord des chemins En ordre sont dressées Et la nuit s’exagère au brasier de la rouille Tandis que les fougères Vont aux écrins de houille L’anémone des cieux Fleurit sur […] Plus

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  • Ne laisse pas le soin…

    J’habite une douleur   Le poème pulvérisé (1945-1947)    Ne laisse pas le soin de gouverner ton coeur à ces tendresses parentes de l’automne auquel elles empruntent sa placide allure et son affable agonie. L’oeil est précoce à se plisser. La souffrance connaît peu de mots. Préfère te coucher sans fardeau: tu rêveras du lendemain […] Plus

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  • La cloche dans la brume

    Écoutez, écoutez, ô ma pauvre âme ! Il pleure Tout au loin dans la brume ! Une cloche ! Des sons Gémissent sous le noir des nocturnes frissons, Pendant qu’une tristesse immense nous effleure. À quoi songiezvous donc ? à quoi pensiezvous tant ?… Vous qui ne priez plus, ah ! seraitce, pauvresse, Que vous […] Plus

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