Les Plus Lus

  • Un corbillard passe

    Voici la mort dans son faste lourd. Un corps de plus qu’il faut engloutir ! Et la coutume, avant d’en finir, Veut qu’on le traîne insensible et sourd, Vers l’ouragan des notes funèbres D’un orgue aveugle et fou de ténèbres. L’orgue gémit sous le noir velours, On entend des pleurs et des soupirs. L’enfant de […] Plus

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  • L’échafaud

    — Œil pour œil ! Dent pour dent ! Tête pour tête ! A mort ! Justice ! L’échafaud vaut mieux que le remord. Talion ! talion ! — Silence aux cris sauvages ! Non ! assez de malheur, de meurtre et de ravages ! Assez d’égorgements ! assez de deuil ! assez De fantômes […] Plus

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  • La source

    Tout près du lac filtre une source, Entre deux pierres, dans un coin ; Allègrement l’eau prend sa course Comme pour s’en aller bien loin. Elle murmure : Oh ! quelle joie ! Sous la terre il faisait si noir ! Maintenant ma rive verdoie, Le ciel se mire à mon miroir. Les myosotis aux […] Plus

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  • À qui la faute

    Tu viens d’incendier la Bibliothèque ? – Oui. J’ai mis le feu là. – Mais c’est un crime inouï ! Crime commis par toi contre toi-même, infâme ! Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme ! C’est ton propre flambeau que tu viens de souffler ! Ce que ta rage impie et […] Plus

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  • Ce siècle avait deux ans

    Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte, Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, Et du premier consul, déjà, par maint endroit, Le front de l’empereur brisait le masque étroit. Alors dans Besançon, vieille ville espagnole, Jeté comme la graine au gré de l’air qui vole, Naquit d’un sang breton et lorrain à la fois […] Plus

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  • Tant de corps et tant d’âme

    Captifs de l’étrange machine Qui nous mène de vie à trépas En quel lieu de ce corps en fonction De ce sang qui déambule Se fixe l’être Bâti d’élans de songes de regards Qui parle les langues du silence Qui devance mots et pensées? Qui prononce notre mort Qui instaure notre vie Qui présence ou […] Plus

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  • Je travaille

    Amis, je me remets à travailler ; j’ai pris Du papier sur ma table, une plume, et j’écris ; J’écris des vers, j’écris de la prose ; je songe. Je fais ce que je puis pour m’ôter du mensonge, Du mal, de l’égoïsme et de l’erreur ; j’entends Bruire en moi le gouffre obscur des […] Plus

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  • L’hymne de la paix

    Sous un ciel bleu J’ai fait un vœu, de paix très harmonieux J’ai imploré le bon Dieu de l’exaucer pour eux Ceux-là qui vivent dans l’effroi Ceux-là qui meurent dans un silence sournois Ceux-là qui chuchotent par-ci et par-là Et puis soudainement se taisent à cause de l’effroi… Le monde quant à lui se fige […] Plus

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  • La vallée

    Non ! je ne verrai plus de si belle vallée, Que celle où sur tes pas je descendis un jour ; Où l’eau, parmi les fleurs lentement écoulée, Trouve une eau qui la cherche et s’y joint sans retour. J’étais bien ! tout parlait à mon âme ravie. Ah ! les derniers rayons du jour […] Plus

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  • Cortège

    À M. Léon Bailby. Oiseau tranquille au vol inverse oiseau Qui nidifie en l’air À la limite où notre sol brille déjà Baisse ta deuxième paupière la terre t’éblouit Quand tu lèves la tête Et moi aussi de près je suis sombre et terne Une brume qui vient d’obscurcir les lanternes Une main qui tout […] Plus

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  • Nous verrons

    Paris, 1810. Le passé n’est rien dans la vie, Et le présent est moins encor : C’est à l’avenir qu’on se fie Pour nous donner joie et trésor. Tout mortel dans ses voeux devance Cet avenir où nous courons ; Le bonheur est en espérance, On vit, en disant : Nous verrons. Mais cet avenir plein de charmes, […] Plus

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