Les Plus Lus

  • Chagrin

    Sonnet. Usez moins avec moi du droit de tout charmer ; Vous me perdrez bientôt si vous n’y prenez garde. J’aime bien a vous voir, quoi qu’enfin j’y hasarde ; Mais je n’aime pas bien qu’on me force d’aimer. Cependant mon repos a de quoi s’alarmer ; Je sens je ne sais quoi dès que […] Plus

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  • À la mi-carême

    I Le carnaval s’en va, les roses vont éclore ; Sur les flancs des coteaux déjà court le gazon. Cependant du plaisir la frileuse saison Sous ses grelots légers rit et voltige encore, Tandis que, soulevant les voiles de l’aurore, Le Printemps inquiet paraît à l’horizon. II Du pauvre mois de mars il ne faut […] Plus

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  • Le déboire

    Puis c’est l’heure et du temps qui passent Un jour qui part, un jour qui vient, Pour à tout faire de la place Même à la peine ou au chagrin, Et yeux déjà qui portent larmes Pour le déboire qu’on attend, Et fierté ici qui désarme Lors plaie de coeur et plaie d’argent. Mais Dieu […] Plus

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  • Insomnie

    À Eugène Zerlaut. Voici le matin ridicule Qui vient décolorer la nuit, Réveillant par son crépuscule Le chagrin, l’intrigue et le bruit. Corrects, le zinc et les ardoises Des toits coupent le ciel normal, On dort, dans les maisons bourgeoises. Je ne dors pas. Quel est mon mal ? Est-ce une vie antérieure Qui me […] Plus

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  • Mélodie

    Quand le plaisir brille en tes yeux Pleins de douceur et d’espérance, Quand le charme de l’existence Embellit tes traits gracieux, — Bien souvent alors je soupire En songeant que l’amer chagrin, Aujourd’hui loin de toi, peut t’atteindre demain, Et de ta bouche aimable effacer le sourire ; Car le Temps, tu le sais, entraîne […] Plus

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  • Nuit de mai

    Au couchant lumineux quand le jour se replie, Qu’une planète au ciel déjà peut s’entrevoir, Il fait bon, couple errant sur une onde assouplie, De respirer à deux l’air embaumé du soir, De saluer là-haut ces premières étoiles Dont le rayon lointain nous invite à rêver : Matelot ! Matelot ! Laisse tomber tes voiles […] Plus

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  • Tu peux, comme il te plaît

    Tu peux, comme il te plaît, me faire jeune ou vieux. Comme le soleil fait serein ou pluvieux L’azur dont il est l’âme et que sa clarté dore, Tu peux m’emplir de brume ou m’inonder d’aurore. Du haut de ta splendeur, si pure qu’en ses plis, Tu sembles une femme enfermée en un lys, Et […] Plus

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  • Loin du monde

    Entrez, mes souvenirs, ouvrez ma solitude ! Le monde m’a troublée ; elle aussi me fait peur. Que d’orages encore et que d’inquiétude Avant que son silence assoupisse mon coeur ! Je suis comme l’enfant qui cherche après sa mère, Qui crie, et qui s’arrête effrayé de sa voix. J’ai de plus que l’enfant une […] Plus

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  • Jeunesse

    Défais tes doigts nouant tes mains. Défais ton air un peu chagrin. Défais ce front buté, têtu. Défais tes réflexions pointues. Vingt ans c’est bien dur à porter ! Défais, défais. Sois la rosée. Sois gai matin au ciel de mai ! Défais… Te torturant d’ombres subtiles qu’en toi tu multiplies par mille, tu es […] Plus

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  • La grand-mère

    Romance. Dansez, fillettes du village, Chantez vos doux refrains d’amour : Trop vite, hélas ! un ciel d’orage Vient obscurcir le plus beau jour. En vous voyant, je me rappelle Et mes plaisirs et mes succès ; Comme vous, j’étais jeune et belle, Et, comme vous, je le savais. Soudain ma blonde chevelure Me montra […] Plus

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  • L’enfance n’est sinon qu’une stérile fleur

    L’enfance n’est sinon qu’une stérile fleur, La jeunesse qu’ardeur d’une fumière* vaine, Virilité qu’ennui, que labeur, et que peine, Vieillesse que chagrin, repentance, et douleur ; Nos jeux que déplaisirs, nos bonheurs que malheur, Nos trésors et nos biens que tourment et que gêne, Nos libertés que lacs, que prisons, et que chaîne Notre aise […] Plus

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  • A Madame D. G. de G.

    Jadis je vous disais : Vivez, régnez, Madame ! Le salon vous attend ! le succès vous réclame ! Le bal éblouissant pâlit quand vous partez ! Soyez illustre et belle ! aimez ! riez ! chantez ! Vous avez la splendeur des astres et des roses ! Votre regard charmant, où je lis tant […] Plus

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