Le ciel profond reflète en étoiles nos larmes

Le ciel profond reflète en étoiles nos larmes,
Car nous pleurons, ce soir, de nous sentir trop vivre.
La brume est chaude, la plus blanche rose enivre,
La chair baigne en un lac balsamique, et le calme

Nocturne ajoute à la confusion des âmes.
La peine d’un lointain violon nous arrive
En longs sanglots qui font la volupté pensive.
On entend le jardin mystérieux qui parle.

Nulle haleine. Là-bas, le rossignol égoutte
Ses perles vives ; l’ombre est claire ; toute flûte
Soupire… Il faut nous taire, il faut aimer, les heures

Ont suspendu leur vol à tes lèvres : écoute
S’effeuiller en frissons de nacre sous la lune
Les frêles hampes d’eau des cours intérieures.

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Charles Guérin Apprenti Poète

Par Charles Guérin

Charles Guérin, né le 29 décembre 1873 à Lunéville, où il est mort le 17 mars 1907, est un poète français.

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Goûte, me dit le Soir de juin avec douceur

Dans ton décor naïf tu m’apparais