Celle qui m’a tant pourmené

Celle qui m’a tant pourmené
A eu pitié de ma langueur :
Dedans son jardin m’a mené,
Où tous arbres sont en vigueur.
Adoncques ne usa de rigueur :
Si je la baise, elle m’accole ;
Puis m’a donné son noble coeur,
Dont il m’est avis que je vole.

Quand je vis son coeur être mien,
Je mis toute crainte dehors,
Et lui dis : ‘ Belle, ce n’est rien,
Si entre vos bras je ne dors. ‘
La Dame répondit alors :
‘Ne faites plus cette demande :
Il est assez maître du corps,
Qui a le coeur à sa commande.’

L’Adolescence clémentine

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Clément Marot Apprenti Poète

Par Clément Marot

Clément Marot, né à Cahors en 1496 et mort le 12 septembre 1544 à Turin, est un poète français. Bien que marqué par l'héritage médiéval, Clément Marot est un des premiers poètes français modernes. Précurseur de la Pléiade, il est le poète officiel de la cour de François Iᵉʳ.

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Le Soir