Les Plus Lus

  • La mort du loup

    I Les nuages couraient sur la lune enflammée Comme sur l’incendie on voit fuir la fumée, Et les bois étaient noirs jusques à l’horizon. Nous marchions sans parler, dans l’humide gazon, Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes, Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes, Nous avons aperçu les grands ongles […] Plus

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  • « Les Veilleurs » d’Arthur Rimbaud

    Que, dressés sur la côte équivoque, anguleuse, Les phares délateurs de récifs écumants, Pour les mâts en péril aient des lueurs heureuses, S’ils n’ont su la raison de ces crucifiements. Ils enverront longtemps à l’horizon fragile L’appel désespéré des Christophe Colomb Avant que, répondant à leur prière agile, Quelque sauvagerie y marque son talon. Et […] Plus

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  • Le Ruisseau

    Ruisseau, nous paroissons avoir un même sort ; D’un cours précipité nous allons l’un et l’autre, Vous à la mer, nous à la mort. Mais, hélas ! Que d’ailleurs je vois peu de rapport Entre votre course et la nôtre ! Vous vous abandonnez sans remords, sans terreur, A votre pente naturelle ; Point de […] Plus

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  • A Lemri !

    Ô miroir, ton destin est plus enviable que le mien. Je suis comme un dément Et n’aspire qu’à te ressembler. L’amour te visite à tout moment, Lorsque la belle descend  Et devant toi se teint au henné.   Colombe se pavanant dans les près ; Elle est exempte de tout défaut, Ne se laisse pas […] Plus

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  • Ébauche d’un serpent

    A Henri Ghéon. Parmi l’arbre, la brise berce La vipère que je vêtis; Un sourire, que la dent perce Et qu’elle éclaire d’appétits, Sur le Jardin se risque et rôde, Et mon triangle d’émeraude Tire sa langue à double fil… Bête que je suis, mais bête aiguë, De qui le venin quoique vil Laisse loin […] Plus

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  • Une soirée perdue

    J’étais seul, l’autre soir, au Théâtre Français, Ou presque seul ; l’auteur n’avait pas grand succès. Ce n’était que Molière, et nous savons de reste Que ce grand maladroit, qui fit un jour Alceste, Ignora le bel art de chatouiller l’esprit Et de servir à point un dénoûment bien cuit. Grâce à Dieu, nos auteurs […] Plus

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  • Désespoir

    Si c’est Amour, pourquoi m’occitil donc, Qui tant aimai, et haïr ne sus onc ? Et s’il m’occit, pourquoi plus outre vis ? Et si ne vis, pourquoi sont mes devis De désespoir et de plaints tous confus ? Meilleur m’était, soudain que né je fus, De mourir tôt que de tant vivre, même Que […] Plus

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  • Mille morts

    Je suis dans le soleil endormi paresseux habité de pensées comme l’été d’abeilles Le soleil tout à ce qu’il fait n’est que lumière et que chaleur et l’arbre d’un seul mouvement n’a qu’une idée dans ses racines L’oiseau qui se pose sur l’arbre est oiseau de toutes ses ailes Toute en couleur toute en parfum […] Plus

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  • Mimi Pinson

    Chanson. Mimi Pinson est une blonde, Une blonde que l’on connaît. Elle n’a qu’une robe au monde, Landerirette ! Et qu’un bonnet. Le Grand Turc en a davantage. Dieu voulut de cette façon La rendre sage. On ne peut pas la mettre en gage, La robe de Mimi Pinson. Mimi Pinson porte une rose, Une […] Plus

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  • La femme noyée

    Je ne suis pas de ceux qui disent : Ce n’est rien ; C’est une femme qui se noie. Je dis que c’est beaucoup ; et ce sexe vaut bien Que nous le regrettions, puisqu’il fait notre joie ; Ce que j’avance ici n’est point hors de propos, Puisqu’il s’agit dans cette fable D’une femme […] Plus

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