Les Plus Lus

  • Ballade des contre-vérités

    Il n’est soin que quand on a faim Ne service que d’ennemi, Ne mâcher qu’un botel de fain, Ne fort guet que d’homme endormi, Ne clémence que félonie, N’assurance que de peureux, Ne foi que d’homme qui renie, Ne bien conseillé qu’amoureux. Il n’est engendrement qu’en boin Ne bon bruit que d’homme banni, Ne ris […] Plus

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  • Désespoir

    Si c’est Amour, pourquoi m’occitil donc, Qui tant aimai, et haïr ne sus onc ? Et s’il m’occit, pourquoi plus outre vis ? Et si ne vis, pourquoi sont mes devis De désespoir et de plaints tous confus ? Meilleur m’était, soudain que né je fus, De mourir tôt que de tant vivre, même Que […] Plus

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  • Tristesses de la lune

    Sonnet. Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ; Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins, Qui d’une main distraite et légère caresse Avant de s’endormir le contour de ses seins, Sur le dos satiné des molles avalanches, Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons, Et promène ses yeux sur les visions blanches […] Plus

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  • Le chat et les rats

    Un angora que sa maîtresse Nourrissait de mets délicats Ne faisait plus la guerre aux rats ; Et les rats, connaissant sa bonté, sa paresse, Allaient, trottaient partout, et ne se gênaient pas. Un jour, dans un grenier retiré, solitaire, Où notre chat dormait après un bon festin, Plusieurs rats viennent dans le grain Prendre […] Plus

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  • Mon enfance captive …

    Mon enfance captive a vécu dans des pierres, Dans la ville où sans fin, vomissant le charbon, L’usine en feu dévore un peuple moribond. Et pour voir des jardins je fermais les paupières… J’ai grandi ; j’ai rêvé d’orient, de lumières, De rivages de fleurs où l’air tiède sent bon, De cités aux noms d’or, […] Plus

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  • Aux sans cou

    Maisons sans fenêtres, sans portes, aux toits défoncés, Portes sans serrures, Guillotine sans couperet… C’est à vous que je parle qui n’avez plus d’oreilles, Plus de bouche, de nez, d’yeux, de cheveux, de cervelle, Plus de cou. Vous surgissez d’un pas ferme au détour de la rue qui mène à la taverne. Vous vous attablez, […] Plus

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  • Le Lion

    Suy un lyon qui ne mord point, Sinon quand l’ennemi me poingt. Devise. Les fleuves au midi roulent de larges flots. Entre eux le grand lion dort, cachant ses yeux clos Sous sa rousse crinière éparse. De la plaine On voit monter au ciel sa chaude et blanche haleine, Comme un soupir gonflé de haine […] Plus

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  • La Vie de Jeanne d’Arc

    Un jour que l’océan gonflé par la tempête, Réunissant les eaux de ses fleuves divers, Fier de tout envahir, marchait à la conquête De ce vaste univers; Une voix s’éleva du milieu des orages, Et Dieu, de tant d’audace invinsible témoin, Dit aux flots étonnés : << Mourez sur ces rivages, Vous n’irez pas plus loin. […] Plus

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