Les Plus Lus

  • C'était OKC'était OK

    Une martyre

    (Dessin d’un maître inconnu.) Au milieu des flacons, des étoffes lamées Et des meubles voluptueux, Des marbres, des tableaux, des robes parfumées Qui traînent à plis somptueux, Dans une chambre tiède où, comme en une serre, L’air est dangereux et fatal, Où des bouquets mourants dans leurs cercueils de verre Exhalent leur soupir final, Un […] Plus

    Lire la suite

  • La jeune captive

    « L’épi naissant mûrit de la faux respecté; Sans crainte du pressoir, le pampre tout l’été Boit les doux présents de l’aurore; Et moi, comme lui belle, et jeune comme lui, Quoi que l’heure présente ait de trouble et d’ennui, Je ne veux point mourir encore. Qu’un stoïque aux yeux secs vole embrasser la mort […] Plus

    Lire la suite

  • Lorsque j’étais enfant

    Lorsque j’étais enfant, j’ai fait plus d’une fois, Comme tous mes égaux, l’école buissonnière. Le maître m’attendait : j’étais dans la rivière, Ou le long de l’étang, ou dans le petit bois. Temps perdu ? Non, gagné, car j’apprenais des choses Que jamais ne me dit le professeur savant, Quand j’écoutais, furtif, le murmure du […] Plus

    Lire la suite

  • À monsieur d’Avanson

    (Conseiller du Roi.) Si je n’ai plus la faveur de la Muse, Et si mes vers se trouvent imparfaits, Le lieu, le temps, l’âge où je les ai faits, Et mes ennuis leur serviront d’excuse. J’étais à Rome au milieu de la guerre, Sortant déjà de l’âge plus dispos, A mes travaux cherchant quelque repos, […] Plus

    Lire la suite

  • La nuit d’octobre

    Le poète Le mal dont j’ai souffert s’est enfui comme un rêve. Je n’en puis comparer le lointain souvenir Qu’à ces brouillards légers que l’aurore soulève, Et qu’avec la rosée on voit s’évanouir. La muse Qu’aviez-vous donc, ô mon poète ! Et quelle est la peine secrète Qui de moi vous a séparé ? Hélas […] Plus

    Lire la suite

  • Les mendiants

    Les jours d’hiver quand le froid serre Le bourg, le clos, le bois, la fange, Poteaux de haine et de misère, Par l’infini de la campagne, Les mendiants ont l’air de fous. Dans le matin, lourds de leur nuit, Ils s’enfoncent au creux des routes, Avec leur pain trempé de pluie Et leur chapeau comme […] Plus

    Lire la suite

  • A un vieil arbre

    Tu réveilles en moi des souvenirs confus. Je t’ai vu, n’estce pas ? moins triste et moins modeste. Ta tête sous l’orage avait un noble geste, Et l’amour se cachait dans tes rameaux touffus. D’autres, autour de toi, comme de riches fûts, Poussaient leurs troncs noueux vers la voûte céleste. Ils sont tombés, et rien […] Plus

    Lire la suite

  • Fiançailles pour rire

    Amants et séducteurs de belles imprudentes Dans les chambres perdues passagers d’une nuit, Le sort aux mille doigts vous indique la plante Qui grimpe son conseil des jardins jusqu’aux lits. Captifs de l’enfance, vous rêviez d’être Princes Battant monnaie d’amour au battement des cœurs, Lorsque vous regardiez passer dans la province Les robes du hasard […] Plus

    Lire la suite

  • Le désert

    Le désert ! le désert dans son immensité, Avec sa grande voix, sa sauvage beauté ; Ses pics touchant les deux, ses savanes, ses ondes, Cataractes roulant sous des forêts profondes ; Ses mille bruits, ses cris, ses sourds rugissements, Gigantesque concert de tous les éléments ! Le désert ! le désert ! quand l’aube […] Plus

    Lire la suite

  • Être aimé

    Écoute-moi. Voici la chose nécessaire : Être aimé. Hors de là rien n’existe, entends-tu ? Être aimé, c’est l’honneur, le devoir, la vertu, C’est Dieu, c’est le démon, c’est tout. J’aime, et l’on m’aime. Cela dit, tout est dit. Pour que je sois moi-même, Fier, content, respirant l’air libre à pleins poumons, Il faut que […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.