Encor que toi, Diane, à Diane tu sois

Encor que toi, Diane, à Diane tu sois
Pareille en traits, en grâce, en majesté céleste,
En coeur, et haut, et chaste, et presqu’en tout le reste
Fors qu’en l’austérité des virginales lois,

La riche et rare fleur, qu’en tout ton corps tu vois,
Ton enbonpoint, ta grâce, et ta vigueur atteste,
Que puis qu’un autre hymen a dénoué ton ceste
Virginal, en veuvage envieillir tu ne dois.

Que donc l’an nouveau t’offre un époux qui contente
De tes valeurs la France, et d’amours ton attente :
D’un tel vœu je t’étrenne, et si ton nom si bien

Ne te convient alors, toi qui n’es pas moins belle
Que Vénus, prends son nom, et le mêlant au tien
Fais que Dione ensemble et Diane on t’appelle.

Les Amours

Voter pour ce poème!

Avatar Apprenti Poète

Par Etienne Jodelle

Étienne Jodelle est un poète et dramaturge français né en 1532, et mort en juillet 1573, à Paris. Membre de la Pléiade, il s'efforcera de revitaliser les principes du théâtre antique à la Renaissance.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Rejoignez-nous et laissez vos mots s'envoler comme des papillons, comme le faisait Desnos.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Je suis naïf, toi cruelle

Chant royal de l’arbre de vie