Les Plus Lus

  • L’union libre

    Ma femme à la chevelure de feu de bois Aux pensées d’éclairs de chaleur A la taille de sablier Ma femme à la taille de loutre entre les dents du tigre Ma femme à la bouche de cocarde et de bouquet d’étoiles de dernière grandeur Aux dents d’empreintes de souris blanche sur la terre blanche […] Plus

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  • À un voyageur

    Ami, vous revenez d’un de ces longs voyages Qui nous font vieillir vite, et nous changent en sages Au sortir du berceau. De tous les océans votre course a vu l’onde, Hélas ! et vous feriez une ceinture au monde Du sillon du vaisseau. Le soleil de vingt cieux a mûri votre vie. Partout où […] Plus

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  • La grâce

    À Armand Silvestre Un cachot. Une femme à genoux, en prière. Une tête de mort est gisante par terre, Et parle, d’un ton aigre et douloureux aussi. D’une lampe au plafond tombe un rayon transi. « Dame Reine. — Encor toi, Satan ! — Madame Reine. — « Ô Seigneur, faites mon oreille assez sereine […] Plus

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  • Confiance

    Ami, tu me dis : « Joie extrême ! Donc, ce matin, comblant ton voeu, Rougissante, elle a dit : Je t’aime ! Devant l’aube, cet autre aveu. Ta victoire, tu la dévoiles. On t’aime, ô Léandre, ô Saint-Preux, Et te voilà dans les étoiles, Sans parachute, malheureux ! » Et tu souris. Mais que […] Plus

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  • Cry du Prince des Sots

    Sotz lunatiques, Sotz estourdis, Sotz sages, Sotz de villes, de chasteaulx, de villages, Sotz rassotez, Sotz nyais, Sotz subtils, Sotz amoureux, Sotz privez, Sotz sauvages, Sotz vieux, nouveaux, et Sotz de toutes ages Sotz barbares, estranges et gentilz, Sotz raisonnables, Sotz pervers, Sotz retifs, Vostre Prince, sans nulles intervalles, Le Mardy Gras jouera ses jeux […] Plus

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  • Prière du poète

    Mon Dieu qui donnes l’eau tous les jours à la source, Et la source coule, et la source fuit ; Des espaces au vent pour qu’il prenne sa course, Et le vent galope à travers la nuit ; Donne de quoi rêver à moi dont l’esprit erre Du songe de l’aube au songe du soir […] Plus

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  • Pourtant je m’élève

    Vous pouvez me rabaisser pour l’histoire Avec vos mensonges amers et tordus, Vous pouvez me traîner dans la boue Mais comme la poussière, je m’élève pourtant, Mon insolence vous met-elle en colère? Pourquoi vous drapez-vous de tristesse De me voir marcher comme si j’avais des puits De pétrole pompant dans ma salle à manger? Comme […] Plus

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  • À Villequier

    Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres, Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ; Maintenant que je suis sous les branches des arbres, Et que je puis songer à la beauté des cieux ; Maintenant que du deuil qui m’a fait l’âme obscure Je sors, pâle et vainqueur, […] Plus

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  • Le monde en vaut la peine

    Une maison n’est jamais déserte quand celui qui est parti l’habitait vraiment, ainsi la maison de Fernand Léger où les choses parlent d’elles-mêmes et de lui en même temps. Usuelles et belles, inertes, frémissantes, les choses ont leur mot à dire, les choses à peindre, à dessiner, comme les choses à faire du feu, à […] Plus

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  • La nuit d’octobre

    Le poète Le mal dont j’ai souffert s’est enfui comme un rêve. Je n’en puis comparer le lointain souvenir Qu’à ces brouillards légers que l’aurore soulève, Et qu’avec la rosée on voit s’évanouir. La muse Qu’aviez-vous donc, ô mon poète ! Et quelle est la peine secrète Qui de moi vous a séparé ? Hélas […] Plus

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