Renais, renais encor, Méduse monstrueuse

Renais, renais encor, Méduse monstrueuse,
Et transforme en rocher par ton hideux regard
Ce mien corps transpercé de maint amoureux dard,
Comme sous forme humaine une mort outrageuse,

Et mon esprit quittant sa prison douloureuse,
Dont le destin voudra l’affranchir, mais trop tard,
Après ce Purgatoire où ce beau Soleil l’ard,
Ait un antre obscurci pour résidence heureuse.

Mais puisque mes soupirs ni ma constante foi
N’émeuvent à pitié de mon cruel émoi
La cruelle beauté qui règne en mon courage,

Ains mon martyre accroît comme croît mon amour,
Lorsque j’aurai perdu la lumière du jour,
Mon coeur soit sa dépouille et funeste héritage.

Votre commentaire est la bougie qui éclaire notre obscurité poétique. Illuminez-nous.

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